L'histoire :
Branle-bas de combat au musée national d’art. Une horde de policiers est sur le qui-vive et attend de pied ferme que le mystérieux voleur se faisant appeler « Cat’s Eye » daigne se montrer. Ce dernier a en effet annoncé son délit à l’avance à la police à l’aide d’une carte détaillant l’heure et l’objet du futur larcin. Ce n’est pas la première fois que cela arrive et les forces de l’ordre se font pourtant avoir à chaque fois, ce qui ne manque pas de les mettre sur les nerfs. Dans une des salles du musée, l’inspecteur Toshio admire la toile de maître que Cat’s Eye va tenter de dérober d’ici quelques minutes. Sûr de son système de sécurité, le jeune homme prend le temps de proposer du café à ses collègues, mais seul son ami inspecteur accepte, les deux gardes en faction préférant rester attentifs au tableau. Le breuvage lui a été donné par sa petite amie, Hitomi, et cette dernière s’y connaît plutôt bien en café : elle en tient un ! D’ailleurs, c’est amusant comme elle ressemble à la jeune femme du tableau… Mais la discussion s’interrompt brusquement lorsque le collègue de Toshio s’écroule inanimé ! L’inspecteur se précipite alors vers lui mais est à son tour pris de torpeur et s’endort. Les deux gardes restants, qui étaient en fait des femmes, s’emparent alors du tableau avant de s’enfuir. Le lendemain, Toshio se rend au café de Hitomi, le « Cat’s Eye », et ce nom finit de massacrer son humeur, lui qui vient de se faire réprimander pour avoir raté la capture du voleur éponyme. Là, il retrouve son amie et ses deux sœurs et, après lui avoir parlé du prochain plan mis en place pour capturer le mystérieux voleur, lui promet pour bientôt une bague de fiançailles. Mais la jeune fille, qui sortait avec lui pour avoir accès aux informations de la police, pense qu’une voleuse n’a rien à faire avec un policier. Car c’est bien elle - et ses sœurs - le mystérieux Cat’s Eye !
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Quel plaisir de retrouver cette série dans une nouvelle édition « deluxe » qui a de nombreux avantages, dont le principal est d’être encore disponible à la vente. Les autres n’en sont néanmoins pas inintéressants : format plus grand pour admirer les planches dans ce qui est plus proche du format original de parution que des pages de manga classique, tomes plus nombreux qui, s’ils feront plus de mal à nos portefeuilles, auront au moins le mérite d’éviter le piège du pavé peu pratique de 350 pages… On ne citera pas vraiment comme un avantage le fait de voir les pages dans leur couleur originale puisqu’il n’y en avait qu’une, de couleur (impression bon marché oblige, la seule nuance imprimée était le rouge) ! Pour le reste, ce premier volume met en place le scénario général : trois sœurs voleuses d’œuvres d’art incarnent le mystérieux Cat’s Eye, dont la particularité est de toujours annoncer l’heure et l’objet de ses vols. Seulement, tout n’est pas si simple : Hitomi, la cadette, est amoureuse de l’inspecteur principal chargé de l’enquête sur ces vols et doit souvent jongler entre ses objectifs, ses alibis et ses remords envers son petit ami. Mais tout n’est pas encore dévoilé : pourquoi les sœurs volent-elles des tableaux qu’elles ne revendent pas ensuite au marché noir ? Nous ne l’apprendrons que dans les futurs volumes. En attendant, on se délecte du trait encore un peu jeune de celui qui deviendra un auteur à succès par delà les frontières. L’homme nous a depuis offert de nombreux chef-d’œuvre dont le plus connu est sans conteste City Hunter (Nicky Larson). On retrouve tout de même de nombreuses caractéristiques de sa plume, mais en moins maîtrisées à l’époque. Aux premiers chapitres près, qui restent tout de même un peu hésitants, les planches sont très travaillées et d’un bon niveau. A lire, sans hésitation !