L'histoire :
En 2017, le jeu « The World » continue d’avoir du succès mais la façon de jouer a évolué. En effet, la plupart des joueurs se regroupent pour attaquer et tuer les personnages des débutants : on les appelle des « PK » (pour « Player killer »). En s’y connectant, Haseo tombe sur un groupe de PK prêt à lyncher un nouveau joueur. Il décide de les affronter et finit par tuer leur chef, une dénommée Bordeaux. Il se rend alors dans la ville de Root Town, et se fait rapidement remarquer à cause de son look et de son attitude agressive. La foule le reconnaît sans peine : Haseo est un « PKK » (« player killer killer »), c’est-à-dire un tueur de tueurs de joueurs. Il est alors interpellé par un homme et une jeune fille. Ces derniers se présentent comme des membres du clan lunaire et commencent à faire un sermon à Haseo sur sa façon de jouer. Pendant la conversation, le jeune homme reçoit un message d’un ancien membre de sa guilde et il se rend aussitôt dans une église.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Faisant suite à Hack.// le bracelet du crépuscule (également chez Panini Comics), l’histoire de ce titre se déroule trois ans après. Ainsi, on retrouve le même jeu vidéo, ce qui évite à l’auteur d’en refaire une présentation, mais les personnages et la façon de jouer ont changé. Finies les explorations d’un monde imaginaire, maintenant les joueurs se livrent à des massacres en bonne et due forme. D’ailleurs, le personnage principal est à la recherche d’un autre joueur pour se venger et n’hésite pas pour cela à en exécuter d’autres sans le moindre remord. Bien qu’on retrouve le même auteur que pour la série précédente, le ton est résolument plus sombre et plus violent, probablement pour séduire un lectorat plus âgé. Malheureusement, la narration est trop saccadée, les enchaînements trop brusques et les explications sont quelque peu indigestes. La lecture est donc fatigante et on a du mal à se laisser porter par l’histoire. Graphiquement, la qualité est tout juste correcte, le découpage n’est pas très original mais la mise en scène est assez dynamique. Les décors sont soignés mais, hélas, leur présence fait énormément défaut. De plus, les personnages sont travaillés mais le tramage n’est pas toujours bien utilisé. Ce premier volume est donc très moyen et on espère que le prochain sera de meilleure qualité.