L'histoire :
De retour des USA où elle était en stage au FBI, Shuri rend visite à sa tante Saho ,directrice d’une agence de détectives privés. C’est cette dernière qui l’avait envoyé là-bas afin que la jeune fille prenne un peu confiance en elle. Elle a ainsi pu se rendre compte que son don de capter des pensées ou des événements imminents pouvait être pris au sérieux plutôt que d’être rejeté comme il l’est au Japon. En effet, possédant ce pouvoir depuis sa plus tendre enfance, Shuri a déjà été confronté aux pires pensées humaines, ainsi qu’au rejet des gens au courant de son secret, tels que ses parents. Mais sa tante l’aide depuis longtemps et compte même l’engager pour utiliser ses dons à bon escient. Le seul hic, c’est que l’autre nouvel embauché est Riki, l’ex petit ami de Shuri, avec qui les choses se sont tellement mal terminées que cette dernière est maintenant dégoûté des hommes. Supportant mal cette situation, Shuri décide tout de même d’accepter la proposition et s’installe dans un des appartements de sa tante. Elle y retrouve Yôta, un jeune homme qu’elle avait rencontré par hasard aux USA et qui ne semble n’avoir jamais d’arrières pensées. Il est déjà très entiché d’elle et saute sur l’occasion lorsque Saho, en manque de personnel, lui propose de ne payer que la moitié du loyer s’il accepte de l’aider pour une mission de protection…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Bien que récurrent ces derniers temps à la télévision avec des séries comme Medium, Dead Zone ou FBI porté disparu, le thème des enquêtes policières épaulées par un médium n’est pas si courant dans les manga actuels, la grande mode des ESP (pouvoirs extrasensoriels) datant plutôt des années 90. Mais le réel sujet de ce manga semble être la relation d’une personne dotée d’un tel pouvoir avec le reste du monde qui l’entoure. Ainsi, la plupart des scènes sont vues à travers les yeux de Shuri, avec les pensées qu’elle entend autour d’elle en fond sonore, des flash back nous expliquent les traumatismes qu’elle a vécu jusqu’ici : rejet de ses amies, de ses parents, petit ami imprévisible et dont elle n’ose pas deviner les pensées de peur d’être dégoûtée… Tout cela est donc traité de manière plus shôjo que policière, avec notamment le trio amour/haine Shuri, Riki, Yôta. Mais le traumatisme de l’héroïne, manquant un peu de crédibilité, ainsi que le dessin fin et précis mais aux effets plutôt froids et sans vie, gâchent un peu la lecture. On attend de voir la suite pour être convaincu…