L'histoire :
La nouvelle mission de l’office S est de protéger le docteur Amabe et son entourage lors d’une grande soirée de présentation d’un nouveau médicament ayant lieu à l’intérieur d’un hôtel luxueux. L’homme a reçu des lettres de menaces et la réception avait déjà été repoussée d’un an. Toute l’équipe est donc sur son 31 pour se fondre parmi les invités et Shuri a pour rôle de scanner les esprits pour détecter un agresseur éventuel. Afin de rassembler plus d’infos, celle-ci voudrait lire l’esprit du médecin mais elle ne peut pas l’approcher pour le moment. Elle retourne donc dans la chambre servant de QG à l’équipe où sa tante Saho est en train de questionner plus en détail la secrétaire du médecin, et la jeune fille se rend compte que cette dernière cache des éléments. Elle leur apprend finalement que l’homme ayant menacé le docteur pourrait être Nakakuwa, un père dont la fille est morte malgré les traitement d’Amabe et qui voudrait se venger. Retournant à la salle de réception, Shuri arrive enfin à approcher le docteur et à lire son esprit. Elle se rend alors compte qu’on l’a menacé de tuer sa fille si celui-ci ne créait pas une certaine substance toxique. Soudain, les organisateurs de la soirée préviennent l’assemblée qu’ils viennent de recevoir un message indiquant que du poison a été introduit dans les boissons…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ce quatrième opus tranche singulièrement avec les précédents de la série. En effet, si l’enquête commence de manière assez classique et semble même se résoudre facilement, il n’en est en fait rien car le vrai nœud de l’affaire n’était pas celui que l’on croyait. L’auteur mêle en fait deux chantages différents pour le médecin et l’histoire se révèle ainsi bien plus prenante lorsque la tour où se trouvent les héros se voit prise d’assaut par un groupuscule terroriste fortement armé. Là, le scénario devient plus sérieux, plus violent et plus intense qu’à l’accoutumée et la vie des détectives ne tient vraiment plus qu’à un fil. Ce mélange assez fort d’action avec les relations sentimentales de Shuri, un peu passées à l’arrière-plan dans ce tome, fait de ce manga un shôjo à part, à ne pas classer dans la catégorie « fleur bleue ». Côté graphisme, on constate les mêmes défauts et les mêmes qualités : un trait shôjo travaillé au niveau des personnages ainsi qu’un découpage typique du style où les cases se chevauchent les unes les autres, énormément de tramage et très peu de décors. L’auteur n’est pas avare en personnages secondaires ni en mise en scène et soigne ses cadrages comme ses rebondissements (mention spéciale à la tentative d’arrêt du détonateur avec une fléchette !). L’affaire en cours se terminant à la fin du volume, on attend avec plaisir de lire le prochain sans néanmoins trépigner d’impatience.