L'histoire :
Toshio Onodera est pilote de submersible pour une compagnie de prospection sous-marine et, à chaque fois qu'il remonte à la surface, il ne peut s'empêcher de trouver la terre ferme incroyablement bruyante, ce qui le force à mettre des écouteurs pour couvrir tout ce vacarme. Alors qu'il se balade dans Shinjuku, il trouve qu'il fait incroyablement chaud pour un mois de novembre. Un de ses collègues le voit et lui propose alors d'aller boire un verre. Deux choses marquent Toshio : la première est que des cigales chantent à cette période et qu'un homme contrôle le recyclage de l'air du bar. A l'intérieur, il y a beaucoup de monde et, après avoir trouvé une place, ils s'assoient aux côtés de Reiko Abe, une pompier secouriste en repos. L'homme étrange qui était à l'extérieur rentre et prévient que tout le monde devrait quitter les lieux mais, en voyant la réaction des gens, il décide de se joindre à la table où est Toshio. Plusieurs petites secousses se font alors sentir mais le pire reste cette chaleur étouffante. Brusquement, le sol s'affaisse sous la table...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Si le cinéma aime régulièrement produire quelques films catastrophes plus ou moins crédibles, du culte La tour infernale au mauvais Volcano, le genre est moins souvent exploité dans les mangas. On pourra ceci dit noter la série de Minetaro Mochizuki, Dragon Head (chez Pika), véritable chef d’œuvre dans le genre. Basé sur un roman, La submersion du Japon nous présente un contexte assez inédit où l’on voit un phénomène naturel encore inconnu s’abattre sur le Japon, à savoir que le sol s’enfonce sans raison comme une sorte de tornade souterraine. Ce premier tome met en place une histoire assez efficace où l’on suit plusieurs personnages ayant pour but de sauver tout le monde, entre un scientifique un peu bizarre, un pilote de submersible mystérieux et une pompier secouriste très volontaire dans ses actes et ses décisions. Le rythme est assez survolté, le récit est intense, les raisons de ces catastrophes sont encore inexpliquées et on ressent un léger sentiment de panique lors de la lecture. Le style nerveux des dessins de Tokihiko Ishiki rappellera celui de Tsutomu Takahashi, à tel point d’ailleurs que l’on pourrait se demander si le mangaka n’est pas l’un de ses élèves. Cette mise en bouche est assez prometteuse et devrait nous promettre dans les futurs tomes quelques belles sueurs froides. A suivre…