L'histoire :
C’est la première fois que Karin n’assiste pas à l'entrainement du club de football pour observer Nao. Ce dernier est assez inquiet car il se demande ce que fait la demoiselle : est-elle rentrée correctement ? A-t-elle été victime d’un accident sur le trajet ? Nao est tellement pris par ses réflexions que ses coéquipiers l’interrogent sur la raison de sa distraction pendant la partie. Le jeune homme reste énigmatique, prétextant des petits soucis. Après l’entrainement, il refuse d’aller manger un bout avec ses camarades en ville. Il s’empresse alors de rentrer à l’appartement. Mais, une fois devant la porte non fermée à clé, il repense alors à de terribles souvenirs de son enfance...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Maintenant que Karin et Nao sont mariés et installés, la cohabitation commence à faire évoluer les deux jeunes gens : Karin se montre plus humble et fait la cuisine, tandis que Nao fait preuve de gentillesse et parfois de tendresse à son égard. Il est assez évident que les deux adolescents ont des sentiments et qu’ils sont troublés par cette proximité, mais ce qui nous gêne plus concerne les changements en eux-mêmes : comment une gourde comme Karin (qui a tout de même un niveau scolaire de primaire alors qu’elle est au lycée) arrive subitement à faire de la bonne cuisine ? Suffit-il d’une soirée pour devenir humble ? Quant à Nao, ce n’est guère mieux : il se montre aimable et protecteur juste après un bon petit plat, et tente même de coucher avec Karin sans lui demander son avis. Côté logique, on repassera. Et on ne parlera pas des parents qui trouveraient anormal que leur fille ne couche pas avec son époux qu’elle fréquente depuis deux jours à peine... Certes, les choses ont au moins le mérite de bouger et on en apprend même un peu plus sur les parents des tourtereaux, mais on devine tout ce qu’il se passe car les situations sont un peu trop stéréotypées et les personnages ne sont pas difficiles à déchiffrer, bien au contraire. En outre, le récit devient vite trop mielleux et faussement tragique, ce qui finit de le rendre décevant. Bref, notre mauvaise impression se confirme sans surprise.