L'histoire :
Depuis sa tendre enfance, Kohanamaru vit avec sa grand-mère à la campagne mais, suite au décès de cette dernière, il doit partir à Tokyo rejoindre le reste de sa famille. Le moins que l’on puisse dire, c’est que son arrivée à la capitale commence mal : le contrôleur du train le réveille et, une fois à la gare, il trébuche par terre et tout le monde le regarde. Nanao, une jolie collégienne, a un rendez-vous amoureux mais elle a du mal à trouver la bonne direction pour s’y rendre. Aussi marche-t-elle vite sans regarder où elle va et finit par percuter Kohanamaru, les deux gens échangeant ainsi un baiser par accident. Cependant, tous les deux sont pressés et se quittent sans même se regarder. Quelques minutes après, Kohanamaru attend un train sur le quai et, en se grattant la tête, est surpris de sentir des cheveux longs. Le train arrive et le jeune homme reste interloqué devant son reflet : il a le corps d’une fille, celle qui lui est rentrée dedans quelques instants auparavant. C’est alors que Nanao, qui a son corps à lui, arrive à tout allure et l’emmène hors de la gare…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ce titre est le premier de l’auteur à nous parvenir en France et on ne peut pas dire que ce choix soit très judicieux, la qualité, aussi bien scénaristique que graphique, étant plutôt faible. Tout d’abord, les dessins sont très classiques pour un shôjô et ceux-ci manquent parfois de soin, exception faite pour le découpage des planches. Le tramage est souvent grossier, les rares décors sont trop carrés, et les personnages sont des stéréotypes. Quant au scénario, l’intrigue est un peu trop simpliste : Kohanamaru peut échanger de corps avec la personne qu’il embrasse sur la bouche, celle-ci étant évidemment sa destinée, et son frère est le seul de la famille à ne pas avoir de tels dons. Les clichés s’accumulent et l’histoire, en plus de ressasser toujours la même situation, n’a rien d’original : les héros se sont connus il y a longtemps, on a le triangle amoureux avec les jumeaux et Nanao, et les personnages ont des comportements basiques, voire un peu trop cuculs. Ce premier volume n’est donc pas convaincant et on doute que la suite le soit plus.
