L'histoire :
Alors que 3 nouvelles recrues viennent de faire leur entrée dans la secte des cœurs purs, Shotaro se trouve toujours emprisonné dans une de leurs geôles. Chaque jour, un jeune garçon de son âge lui apporte une ration de riz. Aux questions du prisonnier, ce dernier répond seulement « Gudan » avant de se retirer. Le lendemain, Shotaro s’excuse de lui avoir posé ces questions et lui demande seulement de bien vouloir lui dire ce que signifie ce mot. Le garçon lui explique alors que c’est un terme désignant ce qui est souillé et dont l’impureté doit être nettoyée, lui signifiant au passage que c’est lui qui sera chargé de le purifier avec sa lame dans quelques jours, à l’occasion de la grande fête annuelle des cœurs purs. Shotaro sait maintenant qu’il va mourir sans avoir pu tenir sa promesse faite à son petit frère Gentaro qu’ils deviendraient tous deux de puissants samouraïs. Mais Asakura, ayant eu vent de la situation, propose un marché au responsable de la fête. Afin que celle-ci ne se termine pas lamentablement comme l’année précédente, où le sacrifié n’avait su que ramper en pleurant, il va entraîner Shotaro au sabre pendant deux jours afin que celui-ci ait du répondant, ceci moyennant finance bien évidemment. De son côté Gentaro fait partie des prisonniers qui vont devoir nettoyer les corps et le sang des personnes qui mourront pendant la cérémonie…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ce second tome se dévore beaucoup trop vite et le scénario avance encore moins que dans le tome précédent. Si l’histoire n’a toujours pas décollé, cela permet néanmoins de faire monter la pression et l’on arrive à la fin du volume en espérant que le suivant sorte très vite. Il faut dire aussi que tout est dans l’ambiance : cadrages cinématographiques, gros plans évocateurs, où beaucoup passe par l’image plus que par les mots, par ailleurs très peu présents ici. Le graphisme est toujours aussi dur et sombre, très encré, et aux trames omniprésentes, avec notamment un très bon travail réalisé sur les ombrages. Tout cela colle encore une fois très bien à l’ambiance, surtout que la majeure partie du tome se situe en intérieur ou de nuit, à la lueur des flambeaux. Pour le moment, tout en restant dans un cadre déjà-vu (des orphelins en temps de troubles qui cherchent à devenir forts pour survivre), l’auteur sait pourtant faire montre d’une certaine originalité, avec notamment les pratiques étranges de la secte de fanatiques. Si le premier volume ne vous avait pas totalement convaincu, il y a fort à parier que celui-ci vous donnera définitivement envie de lire la suite de cette série.