L'histoire :
Le combat à mort entre Shotaro et Asaji, le champion du Dorentaï, la secte des cœurs purs, a commencé. Mais ce n’est pas un vrai duel qui se déroule ici, plutôt une cérémonie, comme le rappelle Asaji à son adversaire lorsque celui-ci se plaint que son sabre est émoussé. Shotaro aperçoit alors Asakura dans le public et ce dernier lui rappelle qu’il doit accepter les règles du jeu lorsqu’il se trouve en terrain ennemi. Il lui rappelle aussi que tant qu’il est vivant et entier, il peut toujours gagner. Il lui suffirait par exemple de se saisir de l’arme de son adversaire. D’ailleurs, il lui fait remarquer que, bien que sa lame ne coupe pas, son sabre n’en reste pas moins une arme. Le garçon comprend alors ce que veut dire son mentor et reprend du poil de la bête. Afin de détourner l’attention de son adversaire, il fait mine de se rendre et dépose son sabre à terre, s’agenouillant pour attendre la mort. Asaji vient alors vers lui, sabre levé, pour lui donner le coup de grâce. Mais Shotaro, récupérant son arme, bloque le coup au dernier moment et le fait chuter à terre tout en lui plantant la pointe du sabre dans le pied. Ce faisant, il désarme alors son adversaire et inverse ainsi la tendance, à la grande surprise du public…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Comme d’habitude, ce volume regorge de scènes de combats et de plans fixes, et se parcoure donc beaucoup trop rapidement. Servie par des dessins extrêmement bien réalisés, cette histoire ne s’en révèle que plus prenante encore. Ainsi, la plupart des arrières plans font penser à des toiles peintes au pinceau, les décors sont fournis, notamment en ombrages, qu’ils soient réalisés à l’encre ou par tramages, et les visages des personnages semblent être possédés tellement leurs expressions prennent vie. Le scénario n’est pas en reste non plus, avec notamment un retournement de situation surprenant, non pas pour ce qui est du combat à mort du début, mais plutôt pour ce qui en découle. Sans révéler quoi que ce soit de trop, on dira juste qu’il s’ensuit un bond dans le temps de deux années pendant lesquelles les deux frères orphelins, héros de cette série, vont pouvoir parfaire leur apprentissage du sabre. Les événements ont donc pris une tournure surprenante et intéressante, et il nous tarde de connaître la suite de ces aventures. Résolument violent et sombre, Sidooh reste tout de même à réserver aux plus âgés et s’inscrit dans la droite lignée de série comme L’habitant de l’infini (chez Casterman) ou Vagabond (chez Tonkam).