L'histoire :
Le massacre a commencé et les deux orphelins ne font preuve d’aucune pitié. Gentaro éprouve même de la fierté en tuant et tente d’exécuter plus de personne qu’Ino. Malheureusement pour lui, il en a tué deux de moins que son rival, mais ce dernier reconnaît que Gentaro s’est plutôt bien débrouillé. Seulement, les victimes du groupe n’étaient que du menu fretin, la véritable cible étant plus coriace. Le groupe d’assassins du Byakurentaï part en direction du port de Yokohama où les étrangers sont arrivés à bord de gigantesques bateaux noirs. Gentaro se montre particulièrement intéressés par ces navires et décide même d’en prendre possession. Il veut absolument monter à bord et tuer tous les équipages afin de s’emparer des vaisseaux. Afin de mener leur mission le plus discrètement possible, les membres du groupe vont devoir se faire passer pour des blanchisseurs. En effet, c’est le seul moyen qu’ils ont de pouvoir monter dans les navires sans se faire repérer. Pour ce faire, ils ont des complices dans la ville qui vont leur apprendre le métier afin qu’ils puissent paraître être de véritables blanchisseurs. Mais tout ne se déroule pas vraiment comme prévu…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Encore une fois, ce volume de Sidooh se lit très vite car il n’est principalement composé que de scènes d’action. Celles-ci sont particulièrement violentes et le sang coule à flot à chaque fois. Ce qui est le plus effrayant n’est pas le caractère horrible et plein de haine de tous ces meurtres, mais plutôt le détachement et/ou le plaisir que prennent ces enfants à tuer des gens. Les deux orphelins, Shotaro et Gentaro, sont devenus de véritables monstres sanguinaires et l’attitude de Gentaro est des plus inquiétantes, ce qui nous fait redouter le pire pour la suite. Ce côté sombre, tant au niveau de l’histoire que des graphismes, nous rappelle L’habitant de l’infini (chez Casterman). D’ailleurs, cette noirceur scénaristique se traduit également au niveau des dessins avec beaucoup d’ombres et des traits appuyés. Les décors sont un peu moins nombreux que d’habitude mais sont toujours soignés. Les lignes dynamiques accentuent la fluidité des combats et le rythme reste soutenu. Cette série est donc destinée aux plus âgés d’entre nous mais elle est néanmoins un très bon titre à découvrir.