L'histoire :
Ryo Kato, 23 ans, déprime devant sa télé en pensant au contexte économique quand il reçoit un appel sur son portable. Un inconnu lui demande où il se trouve et Ryo répond par reflexe qu’il est chez lui. La seconde d’après, sa sonnette retentit. Ryo met la chaîne de porte avant d’ouvrir, mais les deux inconnus de l’autre côté insèrent immédiatement une pince et le repoussent violemment à l’intérieur. Ryo n’a pas le temps de comprendre ce qu’il lui arrive que les deux hommes l’attrapent et le sortent de chez lui de force avant de le balancer du premier étage. Toujours sans expliquer quoi que ce soit, ils l’embarquent ensuite dans leur voiture... Lorsque Ryo reprend conscience, ils roulent de nuit sur une route de campagne. Les deux hommes expliquent alors à Ryo de quoi il retourne : ils sont agents de recouvrement et ont racheté sa dette de presque 3 millions de yens, dette dont il a ignoré toutes relances de remboursement et autres mises en demeure. L’un des hommes lui met un coup avant de l’attacher et de lui bander les yeux, et Ryo comprend qu’ils n’ont pas l’intention de le livrer à la justice et qu’ils vont probablement le tuer. Pourtant, lorsqu’on le délivre, Ryo se trouve dans une pièce face à un homme qui va lui proposer un marché : travailler pour lui afin de rembourser sa dette en devenant lui-même un de ses hommes de mains. Ryo accepte en pensant se faire la malle dès qu’il en aura l’occasion. Pourtant, la facilité avec laquelle il va dès lors se faire de l’argent, mais surtout la fascination qu’il va de plus en plus éprouver pour « ce côté-là » de la société, vont amener Ryo à continuer ce nouveau travail...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Si vous avez aimé Ushijima, vous allez aimer Tokyo Yamimushi. Mais là où la première série suivait des personnes qui s’enfonçaient dans une descente en enfer à la fin toujours tragique, avec l’usurier expérimenté qui orchestrait tout cela et/ou attendait son heure en toile de fond, Tokyo Yamimushi prend un tout autre chemin. On y suit là aussi la route d’un endetté sans avenir, sauf que ce dernier est recruté pour devenir l’un des hommes de main de son usurier. A ses côtés, on découvre alors au fur et à mesure les rouages du métier et la face cachée de la civilisation urbaine japonaise. Ce premier volume commence sur les chapeaux de roues et Ryo, le personnage principal, se retrouve très rapidement enrôlé comme homme de main. Ses premières missions sont bien évidemment laborieuses, mais il apprend au fur et à mesure... La mise en scène est réussie et on vit les événements de la même manière que le loser qui sert de héros. L’ambiance oppressante est présente en permanence et le style de dessin colle parfaitement à l’histoire, rappelant les graphismes d’un Detroit Metal City en un peu plus maîtrisés. Les personnages ont des vraies « gueules » même si parfois leurs expressions ont un côté un peu figé. Le dessin a beau être encore un peu maladroit, le résultat est donc en tout cas correct. Des débuts intéressants en résumé, dont on espère que la suite continuera dans cette veine.
