L'histoire :
Sur Temaris, dans le désert, un groupe d’individus guette une tempête qui promet d’être particulièrement puissante. Au même moment, sur Terre, Trem est dans le métro, une lettre d’embauche à la main. Il est d’assez bonne humeur si on oublie l’inconnu qui a trébuché sur sa cheville. Assis à quelques sièges de lui, une femme et son enfant commencent à faire du bruit et s’exclament que c’est l’obscurité la plus totale dehors. Au début, Trem n’y prête pas vraiment attention mais, devant l’insistance du phénomène, finit par regarder par la fenêtre. Il voit avec stupeur qu’il fait complètement noir et distingue dans ces ténèbres des formes bizarres ainsi que des yeux. La panique s’installe et tous les voyageurs commencent à tenter de fuir la rame. Au moment où Trem tente lui aussi de s’en aller, il se rend compte que le wagon suivant s’est détaché et qu’il est coincé. Le paysage n’a plus rien à voir avec la ville et il ne comprend pas ce qu’il se passe. C’est alors qu’une personne étrange juchée sur le toit du wagon lui dit de la rejoindre avant qu’il ne soit trop tard…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
La première impression qui se dégage à la lecture de ce volume est celle de lire une bande dessinée européenne en noir et blanc, cela tenant principalement à l’occupation de l’espace et aux cadrages. Le découpage a oublié d'être original. Les décors, souvent présents et travaillés, prennent quant à eux une place importante dans les cases, effaçant parfois la présence des personnages. D’ailleurs, malgré le soin qui leur est apporté, ceux-ci semblent souffrir d’un manque de finition et sont en décalage avec les paysages. Leurs visages ne correspondent pas vraiment au style manga, à part pour Réa et la capitaine (toute ressemblance de celle-ci avec Skuld dans Ah ! My goddess, chez Pika, n’étant probablement pas fortuite). Malgré un début un peu maladroit et un côté déjà-vu, le scénario reste prometteur, le monde onirique et hostile décrit par l’auteur étant fortement intéressant. L’auteur dissémine les mystères au compte-goutte et parvient ainsi à aiguiser notre curiosité. Malgré ses quelques défauts, ce premier volume capture notre attention et on espère que la suite saura tenir ses promesses.