L'histoire :
Au cœur de la nuit, deux graffeurs posent une pièce en plein Séoul. Do Kyung, lycéen au creux de la vague, plus doué en bagarre qu'en art plastique -- plutôt problématique dans une école d'art -- surprend le duo en même temps qu'un policier. Subjugué par le talent des graffeurs, il a à peine la présence d'esprit de ramasser la bombe que l'un d'eux laisse tomber dans sa fuite. Mais comment ont-ils pu réaliser un dessin aussi fin avec une bombe qui fait des traits aussi larges et baveux ? Yoh alias le fantôme, de passage sur les lieux pour récupérer l'embout de sa bombe, va lui donner l'occasion d'en savoir un peu plus. Après un petit chassé-croisé et une bagarre durant laquelle Do Kyung laisse libre cours à sa violence, il sauve la mise à Yoh qui l'invite à mettre un pied dans son univers. Il redevient alors un simple lycéen émerveillé devant les exploits des graffeurs qu'il côtoie. La découverte de cet art de la rue lui redonnera-t-il le souffle créateur qui lui manque tant ?
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le titre de cette série ne laisse aucun doute quant à son contenu : du graffiti et tout ce qui va avec ! Du mur de béton froid et vide aux bagarres de rues en passant par des adolescents en quête de sensations, la plongée est lente mais totale. L'auteur, un ancien graffeur, nous propulse dans son univers et veut nous le faire découvrir avec une passion communicative. Pas forcément très au point, le scénario un peu brouillon a néanmoins le mérite de proposer une initiation au graffiti avec les explications qui s'imposent. C'est d'ailleurs avant tout la démarche artistique que met en avant Choi Jong Hun. Son personnage du fantôme est parfait dans le rôle de l'autodidacte renfermé mais animé d'une flamme qui allumera la mèche de la bombe du héros Do Kyung. Le dessin manque aussi un peu de maturité. Les décors sont un peu carrés et il manque ces petits détails qui font la différence mais les fresques sont vraiment sympas. C'est cette impression qui domine finalement l'ensemble du manga, qui peut certes mieux faire, mais a le mérite de nous donner envie d'en savoir plus...