L'histoire :
Gadochi pêche dans la rivière quand ce simple d’esprit se fait héler par trois jeunes fils d’aristocrate. Alors qu’ils commencent à le maltraiter, Lim Keok Jeong, son frère âgé de 16 ans, intervient et s’interpose en blessant le fils du propriétaire des terres. Ayant peur des représailles, ses parents décident de l’envoyer à Séoul chez leur ami cordonnier. Sur la route, Lim fait la rencontre d’un bonze qui, en échange de sa nourriture, lui offre un chapeau de fer. Seulement, le couvre-chef est fendu et le moine lui dit qu’il l’a été par un bretteur surnommé par ses soins « macaque ». Intrigué, Lim décide de se rendre dans la ville où se trouverait cet homme qu’il pense surpuissant. Après de longues recherches, il arrive devant une chaumière où lui ouvre un vieillard. Il neige et le vieil homme n’accepte pas que Lim rentre à l’abri si ce n’est en le payant, mais le jeune homme n’a pas un sous et propose alors le chapeau confié par le bonze. A sa vue, le petit homme accepte alors et jette celui-ci sur le toit. Après une âpre nuit, Lim Keok Jeong décide de devenir l’élève de celui nommé Jeon Da Bi, qui lui confie alors une condition à son enseignement : réussir à planter un cheveu dans une citrouille sans rien utiliser d’autre.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Populaire en Corée, Lee Doo Ho est l’auteur de ce Bandit généreux. Inspiré de la culture coréenne et d’un personnage très populaire, cette histoire nous narre le parcours d’un baekjeong (roturier très pauvre) qui, tout au long de sa vie, va lutter contre les injustices de la vie et des décisions humaines. Le dessin de Lee Doo Ho est simpliste et assez épuré, les décors sont peu présents et le relief de certaines cases est assez mal réalisé. L’histoire proposée dans ce premier tome est rythmée, et les caractères des personnages bien trempés. Ainsi Lim Keok Jeong est têtu et n’avoue que rarement avoir tort. L’humour est une donne importante pour Lee Doo Ho, qui va par l’intermédiaire de personnages ou de scènes, permettre d’alléger la narration en lui évitant d’avoir un côté descriptif trop important. Ainsi, ce qui faisait défaut à une série comme Satsuma l’honneur du samouraï (chez Delcourt), ne l’est pas dans Le bandit généreux. Certes, le style de dessin est un peu vieillot mais l’histoire est intéressante, bien que pour l’instant un peu trop basique. La lecture de ce premier tome laisse entrevoir une suite digne d’intérêt. A voir.