L'histoire :
Gadochi est en train de pêcher dans la rivière, avec, sur le bord, Keok Sun, sa sœur. Une fois leurs tâches terminées, tous deux rentrent mais deux hommes les interpellent. L’un d’eux s’approche et propose du nougat au frère déficient mental de Keok Jeong, ce qui monopolise son attention. Le second, Du Pal, dit à la jeune femme que son maître Cha Bok veut s’entretenir avec elle un peu plus loin dans le petit bois. Toujours fâché contre Keok Jeong, le fils du seigneur propose à Keok Sun de s’avérer gentille avec lui, et qu’il passera alors l’éponge sur les actes de son grand frère. Refusant cela, Cha Bok se jette sur elle et commet l’irréparable. Gadochi l’entend alors crier et accourt vers l’endroit d’où vient la voix. L’homme de main de Cha Bok le frappe alors, mais Keok Jeong apparaît soudainement, affronte l’homme de main et le met rapidement à terre. Apprenant de la bouche de son frère ce qui se passe, il court dans le bois où un combat intense et rapide face à Du Pal l’y attend. Le surmontant tant bien que mal, Keok Jeong retrouve alors sa sœur gisant au sol, souillée par Cha Bok. Sa vengeance risque d’être terrible aux vues de la colère que cela provoque en lui.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Cette saga en 32 volumes narre l’histoire De Lim Keok Jeong, un héros populaire pour avoir lutté contre les injustices sociales ou morales. Le dessin proposé est on ne peut plus simple et s’avère même assez laid par moment. L’auteur Lee Doo Ho a beau être âgé, cela ne justifie en rien les visages qui nous sont ici servis, dont certains sont identiques. Certaines scènes sont également énervantes par leur répétition, telles que celle des hommes rejetant leurs déjections nasales en soufflant par le nez. L’histoire joue la carte de l’émotion avec le viol de la sœur du héros. Mal géré, ce triste rebondissement ne parvient pourtant pas à attendrir. La sagesse de certains personnages ou le dévouement des autres paraît, au choix, malvenu ou inapproprié. On comprend tout de même que l’auteur souhaite montrer le pardon comme une épreuve difficile à surmonter sur la quête de la sagesse. La narration traîne également et ne fait guère avancer l’histoire. Cet opus aide à la construction psychologique de Keok Jeong mais est bien trop maladroit dans son approche pour espérer fédérer, que se soit dans le graphisme (la couverture est malgré tout très jolie) ou dans sa narration un peu juste.
