L'histoire :
Natsu se réveille en sursaut. C’est l’obscurité totale et tout vibre autour d’elle. Soudain, dans un rectangle de lumière, une silhouette se dessine et une femme lui crie de partir car ils coulent. Couler ? Pourtant, Natsu est allée se coucher comme d’habitude après son repas avec ses parents, chez elle, dans son lit. Pas vraiment le temps de se poser plus de question : Natsu se lève, trébuche, sort de la pièce et tombe sur un jeune homme en train de vomir. Soudain, elle voit la mer déchaînée et deux autres personnes qui l’exhortent à monter sur un radeau gonflable, mais la jeune fille glisse et tombe dans l’eau. Elle est heureusement repêchée par un second jeune homme et prend place dans le radeau avec les trois personnes qu’elle vient de rencontrer. Après la tempête, les langues se délient : personne ne sait ce qu’ils faisaient sur un bateau et tous se rappellent s’être endormis chez eux comme d’habitude. En attendant, ils se trouvent pourtant en pleine mer et ont avec eux leur sac à dos avec des affaires personnelles, comme si quelqu’un avait préparé leur départ. Une île se présente finalement à eux et le groupe débarque dans une crique. Après un peu d’exploration, les quatre naufragés finissent enfin par se présenter : Natsu se trouve en compagnie de deux garçons de son âge, Arashi, qui l’a repêché, et Semimaru, qui est plutôt antipathique, ainsi que de Botan, une jeune femme un peu plus âgée qu’eux. Elle aussi prétend ne rien savoir de leur situation. Pourtant, Semimaru pense qu’elle cache quelque chose…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le moins que l’on puisse dire, c’est que l’on plonge directement dans le vif du sujet. De la même manière que les héros, nous sommes jetés dans une situation étrange dont on ne connaît rien et l’on est ainsi amené à se poser les mêmes questions et à s’identifier à ces derniers. Pourtant, c’est là que le bas blesse : Natsu est le stéréotype de la lycéenne japonaise renfermée, cruche et sans aucune personnalité, ce qui gâche donc l’effet. Mais en même temps, cet aspect apporte une dimension intéressante car celle-ci est amenée à évoluer à travers les épreuves qu’elle subit. Néanmoins, l’auteur a peut-être poussé le bouchon un peu loin car Natsu est arrivée à un point où elle en est à découvrir qu’elle est capable de penser par elle-même (véridique : après avoir eu une idée, Natsu pense « Ah, penser par soi-même, c’est ça ? »), c’est dire ! Le scénario en lui-même est intéressant et s’inscrit dans la droite lignée de Lost : des personnages perdus sur une île, amenés là de manière mystérieuse et qui doivent d’abord penser à simplement survivre avant de se pencher sur le côté étrange de l’affaire. Le trait de l’auteur s’est amélioré depuis Basara (Kana) mais s’inscrit toujours dans un style shôjo plutôt vieillot. Les encrages sont un peu trop prononcés et l’auteur a aussi la main lourde sur le tramage, qui n’est d’ailleurs pas toujours très subtilement posé. Au final, on ne retiendra pas ce manga pour son graphisme mais plutôt pour son scénario qui, malgré une héroïne assez stressante au début, arrive à nous tenir intéressés, suffisamment d’ailleurs pour avoir envie de lire rapidement la suite.
