L'histoire de la série :
Ikki est un jeune garçon qui habite chez les soeurs Noyamano. Il va voir sa vie basculer le jour où il va découvrir les storm riders, des utilisateurs d’air treck, une sorte de roller à moteurs. Attiré par cet univers où les sensations donnent l’impression de s’envoler, Ikki va tout tenter pour en faire partie.
L'histoire :
Après l’histoire de la mort de Yoshitsune racontée par Benkei, revenue elle-même avec une jambe en moins du dernier affrontement, toute l’équipe des Kogarasu Maru est atterrée, certains même en pleurs. Avec en main les regalia légués par le défunt, Ikki part rider seul pour passer son chagrin... De son côté, Kururu fait tout son possible pour terminer les regalia des tempêtes le plus rapidement possible mais rien n’y fait : sans le métal ultra rare qui permettrait l’équilibrage parfait, les regalia ne pourront être parfaits. Comme il est impossible de s’en procurer sans disposer de solides pistons ou d’une fortune colossale, la seule solution qui s’impose serait d’aller en voler là où il y en a. Ringo, déguisée en croissant masqué et re-déguisée par-dessus en Cat’s eye (!), et ses sœurs (en Cat’s eye aussi évidemment) décident donc de cambrioler le coffre-fort high-tech dans les locaux haute-sécurité gardé par quelqu’un qu’elles ne pensaient pas revoir de sitôt : Aiôn...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Après quelques volumes où le mangaka partait un peu dans tous les sens, on a enfin finit depuis le tome précédent par revenir vers les combats d’air trecks en équipe dans le tournoi ultime du Gram scale. Pour autant, Oh Great ne perd pas ses (mauvaises ?) habitudes et nous gratifie encore une fois dans ces chapitres de quelques à-côtés étonnants où, par exemple, Ringo et ses sœurs jouent les voleuses de haut vol habillées façon « Cat’s eye » dans un chapitre sympathique et sexy à défaut d’être utile. En résumé, il faut s’armer de patience et avoir l’esprit ouvert pour continuer à apprécier la série après autant de volumes et autant de détours. Si tant est que l’on fait partie des lecteurs restés jusqu’ici, on sera heureux de constater que l’histoire continue sur la lancée du précédent opus et fait avancer à la fois les relations entre les personnages ainsi que le tournoi en mettant en scène le début du nouveau combat des Kogarasu Maru. Comme toujours, le mangaka monte d’un cran dans ses délires (pour n’en citer qu’un : les treckeurs combattent sur des jets en vol contre des adversaires dont la thématique est la mythologie nordique, version avec les épées !) mais, comme toujours, il réussit son coup, aussi étonnant et bizarre cela soit-il. En parlant de bizarre, Oh Great insère aussi quelques éléments issus de son univers « décalé », tels qu’on a déjà pu en voir par exemple dans ses recueils pour adultes des plus louches : prothèses étranges et implants cybernétiques, robot insectoïde, génétique, instruments de tortures ayant une dimension érotique qui feraient pâlir le psychopathe de Saw... Bref, son imagination semble sans limite, et ses graphismes sont désormais d’un niveau assez peu souvent atteint, que ce soit en ce qui concerne la construction des planches (découpage, plans originaux et audacieux, etc.), le niveau de détails, la subtilité du tramage ou des motifs, les jeux de contraste, les idées de nouveaux personnages ou costumes, les superbes illustrations de tête de chapitre... tout en fait ! Bien sûr quelques planches sont un peu moins bonnes que d’autres, mais le niveau d’ensemble est impressionnant. On a même droit à un peu plus de fan-service que d’habitude ! A défaut d’être aussi intense que certains volumes passés, celui-ci est tout de même un bon cru pour les amateurs de la série qui adhèrent aux délires de l’auteur, les autres ayant de toute manière probablement déjà abandonné le titre.