L'histoire :
Suite aux récents événements, la police a identifié Anne, Yuri et Mitsuba. En effet, les meurtres de ces derniers jours leur ont permis de se rendre compte que les victimes faisaient partie de la secte terroriste Kakuseisha qui avait normalement été anéantie il y a 10 ans. A l’époque, trois jeunes enfants n’avaient pas été retrouvés et la police les croyait mort jusqu’à ce qu’elle découvre il y a quelques jours que l’organisation était encore debout. Ces jeunes ayant grandi, ceux-ci chercheraient manifestement à se venger de la secte et il ne s’agit ni plus ni moins que d’Anne et ses compagnons. La commissaire Nishikawa de la sécurité publique mène l’enquête et fait appel à la réputée Shôno, officier de la brigade de protection des mineurs, pour l’épauler dans sa mission. Anne broyant du noir dernièrement car elle ne trouve plus de nouveaux indices concernant l’organisation, Yuri décide de l’emmener faire un peu de shopping pour préparer la période des fêtes de Noël. Alors qu’ils se séparent momentanément le temps de quelques achats, un policier reconnaît Yuri et un dispositif se met en place afin de pouvoir le capturer. L’officier Shôno arrive alors et un groupe de policiers en civil entoure le jeune homme qui se retrouve bloqué. Mais Anne a assisté à la scène et décide de faire diversion en faisant exploser les bonbonnes de gaz à l’arrière d’un restaurant…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Après un premier volume qui peinait vraiment à retenir notre attention, ce second opus se révèle un peu plus intéressant. On comprend mieux maintenant pourquoi Anne tue des gens et pourquoi elle a pris avec elle Yuri et Mistuba. Tout cela fait en effet partie de son plan de vengeance et les précédents événements prennent maintenant du sens là où on ne voyait pas vraiment où l’auteur voulait en venir. Malgré tout, le déroulement n’est pas très original, voire même parfois maladroit, et l’on attend plus désormais de réelle réflexion sur le comportement d’Anne ou de ses compagnons. Dommage, c’est ce qu’il manque à cette œuvre pour la rendre vraiment intéressante sur le fond, la forme assurant juste le minimum syndical. Le trait fin et réaliste de l’auteur colle assez bien à l’ambiance mais l’on regrette le manque de décors ou la simplicité de ceux présents. De même, l’auteur approche de ses limites lorsqu’il s’agit de présenter des personnages de loin ou en mouvement. Quant au découpage, celui-ci n’est pas vraiment original, contrairement aux cadrages qui sont souvent différents de la norme, même si l’effet rendu n’est pas toujours nécessaire. Le tramage est présent en quantité suffisante pour rendre la lecture colorée mais, là encore, seul le minimum est fait : pas de grosses variations, peu de subtilité, voire parfois quelques trames posées à la va-vite. Moyen à tous les niveaux, ce manga se laisse pourtant lire. Attendons de voir si la suite relèvera le niveau.