L'histoire :
Le bateau conduisant les Altered sur l'île prison, l'Area D, est enfin arrivé. Là-bas, les mutants rentrent les uns après les autres par une porte, et leur passage est espacé de 3 minutes. Jin et ses amis choisissent de passer en derniers, afin que tout le monde se retrouve devant la sortie. Jin est l'avant dernier à passer, la petite Mika étant derrière. Après un long corridor de béton, l'Altered découvre une ville totalement en ruines. Sur un bâtiment, il aperçoit Tatara, un de ses congénères, planté dans un mur par d'énormes barreaux de fer. Jin est sur le qui-vive. Des barres sont lancées sur lui sans qu'il ne sache d'où en est la provenance. Il les évite sans problème et se rue dans un immeuble pour se protéger. Cela n'est que temporaire puisqu'il est rapidement attaqué de nouveau. Jin découvre enfin qui est son adversaire : un type balaise dont le pouvoir est une peau en béton. Ce dernier croit avoir l'avantage mais il ne sait pas que Jin peut copier tous les pouvoirs de ceux qu'il croise...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le scénariste Kyoichi Nanatsuki a l'art de rendre immersive les séries qu'il écrit. Area D a su dès son premier volet se rendre d'ores et déjà indispensable pour les amateurs de seinen. Dans le second opus, nous voyons les premiers pas de Jin et ses amis sur l'île prison, lieu où le danger guette à tous les coins de rues. Entre les flashbacks et les scènes d'action, il y a de quoi s'éclater à la lecture de ce volet. On en apprend un peu plus sur Jin mais aussi sur les autres protagonistes. De nouveaux personnages sont d'ailleurs intégrés comme le docteur Soga et sa mystérieuse assistante. Avec un panel d'intervenants assez riche, le récit gagne encore en termes d'ambition et élargit son registre avec des éléments typiques des récits de gangs ou même du fantastique pur. Kyoichi Nanatsuki alterne avec une efficacité rare rebondissements et action, rendant totalement addictive la lecture de sa série. En plus, il bénéficie d'un artiste au sommet de son art avec Yang Kyung-il. Le dessinateur coréen illustre des pages remplies de détails, avec des cadrages spectaculaires et des décors apocalyptiques à souhait. Area D mélange les genres avec une vraie virtuosité, et passer à côté serait une erreur regrettable.