L'histoire :
Il y a 12 ans, durant l'été, une lumière vive que certains disaient être celle de l'explosion d'une étoile illumina la Terre durant 12 jours. C'est à cette époque qu'un phénomène se produisit : des humains subirent une sorte d'évolution. Que ce soit leur peau qui se fit écailleuse ou bien l'apparition de capacités surpuissantes, la cohabitation entre les humains et les mutés n'a pu se faire. Les altered sont donc capturés puis conduits sur une île prison dont la localisation est inconnue et dont personne n'est jamais revenu. Satoru est l'un de ces mutants qui embarque pour l'île D. Assez frêle, il ne sait pas s'il sera capable de survivre à la traversée. Les hommes armés sont très nombreux et n'ont aucune pitié pour les prisonniers. Les altered les plus dangereux, les classes S, sont enfermés dans des conteneurs. Alors que les tensions grandissent au sein des mutants, Satoru, dont le pouvoir est de démanteler tout ce qu'il touche, est pris pour cible par un puissant mutant. Sa seule chance est d'ouvrir un de ces conteneurs...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Area D fait partie des sorties les plus attendues de cette année 2014. Les raisons sont nombreuses et tiennent notamment au fait d'une équipe créatrice de talent. Au scénario, on retrouve Kyouichi Nanatsuki, l'auteur du cultissime The Arms Peddler, tandis qu'aux dessins, Yang Kyung-Il est probablement l'un des illustrateurs coréens les plus connus, notamment grâce à March Story ou au Nouvel Angyo Onshi. Tous les deux imaginent une nouvelle série au concept efficace. Des mutants surnommés altered apparaissent depuis un mystérieux événement et les humains effrayés les envoient sur une île prison. A la lecture du premier opus, on pense à plusieurs titres comme La Mosca, pour la prison insulaire, à Hunter X Hunter pour la traversée et les épreuves, aux X-Men pour les mutants et leur exclusion de la société et à plein d'autres titres. Pourtant, Area D reste très personnel et en même temps bien raconté. Le récit est dynamique et le casting de héros est suffisant pour que la série s'établisse sur le long terme. L'action est omniprésente et les surprises seront nombreuses au cours des 196 pages de ce premier numéro. Il y a aussi de jolies trouvailles, comme notamment la petite Mika et son pouvoir aussi surprenant que dévastateur. Une fois entamé, on ne lâche plus son manga ! Du côté des dessins, Yang Kyung-Il délivre une prestation d'excellente facture. Son trait reste soigné quelque soit le niveau de détail sur sa page. Area D a décidément tout pour plaire, de son histoire prenante à son visuel impeccable. En plus, il n'y a pas trop longtemps à patienter pour lire la suite puisque Pika sort simultanément le second tome ! Hell yeah !