L'histoire :
En 1981, dans l’état du New-Jersey, des graffitis représentant la chauve-souris sont visibles un peu partout et font l’objet d’une véritable course aux enchères entre les fans d’art moderne. Pourtant, à chaque fois que ce tableau mural est acheté, il est enlevé des briques à coup de pelleteuse. Kevin Goodman est étudiant à l’université de Princetown. Celui-ci n’est pas vraiment très assidu en cours mais ses notes restent exceptionnelles. Il est aussi surnommé par ses camarades le virtuose de l’aérographe. Une nuit, alors que l’héritier de l’entreprise familiale et richissime Golden Cola Company est en train de réaliser une nouvelle peinture, une jeune femme blonde, très jolie et visiblement aisée, approche. Kevin pense d’abord qu’elle est celle qui vandalise ses graffitis, mais elle prétend le contraire. Elle a en fait engagé un photographe pour avoir une trace de tous les travaux de l’étudiant. Plus tard, une autre nuit, Kevin achève une nouvelle représentation mettant en scène Billy Bat mais, derrière lui, il croit entendre le flash d’un appareil. Alors qu’il s’approche de l’endroit d’où émanait le bruit, Kevin tombe sur le cadavre d’un homme...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
L’intrigue de Naoki Urasawa et Takashi Nagasaki sur Billy Bat nous fait voyager à travers les époques auprès de différents individus capables de voir la fameuse chauve-souris. Dans ce douzième volet, nous retrouvons un personnage entrevu il y a de cela quelques tomes : Kevin Goodman. Lui qui n’était qu’un enfant a bien grandi puisqu’il est désormais étudiant le jour et artiste urbain la nuit. D’une certaine manière, les auteurs revisitent les différentes manières dont la création visuelle a évolué au fil du temps. L’idée est intéressante et convient parfaitement à l’univers mis en place depuis les premiers opus. Ils ne manquent pas non plus de placer ici et là quelques gimmicks propres à la pop-culture comme notamment le groupe de rock qui joue sur un morceau la ligne de basse du morceau « Thriller » de Michael Jackson avant l’heure. Cet album commence à réunir aussi quelques lignes scénaristiques, nous faisant croire que l’on se dirige vers la dernière partie de la série. Avec Naoki Urasawa, cela n’est parfois qu’un trompe-l’œil ; à voir... Dans les ultimes pages de ce volet, nous verrons aussi apparaître un sinistre personnage historique, incarnation du mal absolu et visiblement responsable d’une grande partie des maux entrevus dans la série. Toujours aussi impeccable visuellement, ce douzième tome est une jolie réussite.