L'histoire :
Akira et Mizuki, dans les bras l’un de l’autre, se trouvent dans la salle de musique du lycée des filles qui sert pour les répétitions des Blaue Rosen, et le jeune homme commence à avoir les mains baladeuses. C’est à ce moment que les filles du groupe arrivent et s’étonnent de trouver la porte fermée à clef. Akira avait apparemment tout prévu et il ne compte pas laisser Mizuki tranquille tant qu’elle ne lui aura pas donné sa réponse : il demande à la jeune fille de bien vouloir l’aimer car il est amoureux d’elle. Mais Mizuki fuit face à cette déclaration avant de fondre en larmes : elle ne se reconnaît plus depuis qu’Akira est entré dans sa vie et tous ces sentiments la mettent mal à l’aise. Akira l’embrasse alors avant d’aller ouvrir la porte et de prévenir la jeune fille : elle finira par s’attacher à lui... Plus tard, Akira apprend que le lycée des filles organise un voyage le week-end à venir. Mizuki lui demande si cela le dérange de passer le week-end loin d’elle mais le jeune homme l’autorise à partir, l’air détaché. Une fois seul, chacun va pourtant regretter cette discussion : Mizuki est déçue qu’Akira ne le retienne pas, tandis que ce dernier est en réalité en colère de voir la jeune fille partir loin de lui. Akira apprend ensuite qu’une des filles de 3ème année qu’on appelle « le prince » a des vues sur Mizuki. Le jour du départ, Akira va donc finalement monter dans le bus, déguisé encore une fois en fille, afin de garder un œil sur Mizuki...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Après un premier opus sans intérêt, ce second volet trouve le moyen de faire pire et de se montrer pénible. Tous les mauvais côtés perçus précédemment sont développés tandis que les rares bons points partent aux oubliettes. Tout y passe un cap supplémentaire en direction du pire : dialogues encore plus ridicules, comportements des personnages encore plus ridicules, scénario encore plus ridicule... L’héroïne qui se voulait masculine se comporte comme une groupie sans cervelle face au héros et passe son temps à dire qu’elle l’aime alors qu’elle ne le connaît finalement pas, ce dernier quant à lui débite en série des phrases de poseur tout en faisant montre d’un caractère possessif et autoritaire tout à fait détestable, et il va même jusqu’à se montrer à vomir lorsqu’il organise le viol de l’une de ses camarades de lycée (oui mais c’était pour se venger du mal - presque - fait à sa copine, alors ça va...). Qui plus est, Mizuki est une girouette qui ne pense pas ce qu’elle dit et ne dit pas ce qu’elle pense, dit ne pas vouloir d’Akira avant de le réclamer à corps et à cris, etc. Bref, les personnages ne sont absolument pas attachants. La partie du scénario concernant le groupe de rock, ce qui semblait pourtant être le fond de l’histoire servant à mettre en scène l’histoire d’amour entre Akira et Mizuki, a disparu. A la place, on a droit à un voyage scolaire (avec scène de bain, évidemment) et à une séance d’emplettes où les tourtereaux vont s’acheter des fringues (et où, comme d’habitude, Mizuki est prise pour un homme et Akira pour une fille). Les deux ou trois tentatives de mettre des obstacles dans la relation entre Akira et Mizuki sont tellement ridicules qu’on n’y croit pas une seule seconde. De la même manière, les personnages secondaires essayent vainement d’exister mais l’auteur se concentre tellement sur ses deux héros que cela est également voué à l’échec. Quant aux dessins, si le rendu global est un peu meilleur que dans le précédent volet, cela n’atteint toujours pas des sommets. Les plans choisis sont tellement près des visages des personnages qu’on a l’impression qu’ils ont été réalisés par quelqu’un qui ne sait pas cadrer, et le rendu est donc stressant avec des dessins qui se retrouvent systématiquement « coupés » d’un côté ou de l’autre. Evidemment, tous ces gros plans ne laissent pas beaucoup de place au reste, et les décors sont donc aux abonnés absents, tandis que le tramage ne fait pas non plus des étincelles. Bref, encore une fois, il n’y a rien à retenir de ce titre, si ce n’est comme exemple de ce que le shôjo peut produire de pire.