L'histoire :
La veille de Noël, à Vladivostok, la plantureuse Maya achète à Sergueï un virus bactériologique capable de créer une véritable pandémie en cas de mauvaise manipulation. Heureusement pour elle, Maya est déjà vacciné contre le virus et ne craint donc rien. Après la transaction, Sergueï raccompagne la jeune femme à la gare et celle-ci l’embrasse avant de monter dans le train : ce que Sergueï ignore, c’est que le contact de leurs lèvres lui a transmis le virus, ce qui permet à Maya de tester l’efficacité de ce dernier, ainsi que celle de son vaccin... Quelques mois plus tard, en avril, au Japon. L’académie Mishiro a instauré une discipline de fer, à l’initiative du despotique professeur Hikage, et la situation est telle qu’un couple a été exclu pour s’être embrassé en public. Hélas, la jeune fille concernée par cette affaire fait une tentative de suicide. Takagi, un élève de première qui est en fait un hacker renommé connu sous le pseudo de « Falcon », va alors tenter de rétablir la justice. A ce moment, le garçon ne sait pas qu’il va être mêlé à une terrible affaire de virus biologique...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Une histoire qui mélange un virus pandémique et du hacking, voilà qui s’annonçait comme un thriller ambitieux et intéressant. Hélas, la déception ne se fait pas attendre car, bien vite, les personnages se montrent caricaturaux : le lycéen qui est un hacker de génie qui œuvre pour la justice, son innocente petite sœur qui est très malade (bonjour le rajout de pathos), l’espionne qui est une bombasse doublée d’une tueuse de sang-froid... De plus, l’ensemble manque de crédibilité, les passages parlant d’informatique n’étant pas les plus bidons : en effet, que dire de la police qui ne sait même pas faire une surveillance, de l’acheteuse d’un virus mortel qui est déjà vaccinée contre, de la prof habillée comme une call-girl... ? Pour les points positifs du scénario, car il y en a quand même, on retiendra une narration fluide et des explications simples à comprendre pour ceux qui n’y connaissent rien en informatique. Quant aux graphismes, ceux-ci possèdent une qualité et un soin indéniable tant dans la mise en scène que dans la variété du tramage - sans parler des nombreux décors et des protagonistes expressifs. On ne peut s’empêcher de constater tout de même que les personnages sont également des stéréotypes dans leur look et on déplore aussi un problème de raccord (Maya est nue sur une page et en sous-vêtements dans la suivante trois secondes plus tard !). Un premier opus décevant dont on espère que la suite sera plus intéressante.
