L'histoire :
Dans les souterrains, Anahë se réveille de l’autre côté de l’éboulement avec les jambes à moitié coincées sous les pierres. Elle arrive à se sortir de là, avant de se rendre compte que Lilly est elle aussi coincée à côté d’elle. Une fois cette dernière dégagée à son tour, les deux jeunes femmes se rendent à l’évidence : il est impossible de repartir en arrière, l’éboulement étant trop important, et il faut avancer. Au bout d’un moment, elles arrivent dans une salle où se trouvent des cellules. Dans l’une d’elle est enfermé Joao, le dealer qui avait agressé Anahë. Il ne sait pas depuis combien de temps il est là, plusieurs jours peut-être. C’est Vargher qui l’y a enfermé, après avoir découvert qu’il vendait comme une drogue la substance qu’il lui avait demandée de réaliser. Vargher avait en effet découvert un étrange labo clandestin dans les souterrains et voulait que Joao reprenne les recherches sur la production d’un nouveau type de produit d’après les notes laissées sur place. Lilly a du mal à y croire, mais Anahë pense qu’il dit la vérité. Cela ne l’empêche pas de le laisser croupir dans sa cellule avant de repartir. Le hic, c’est qu’il ne semble pas y avoir d’autre sortie...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ca y est, enfin, des années après l’avoir entamé, Vald termine son récit avec ce quatrième volet. D’entrée de jeu, certaines des révélations tant attendues arrivent enfin, mais tout n’est pas expliqué tout de suite et on y a ensuite droit par petites touches tout au long du volet. La tension est évidemment à son comble et le reste jusqu’à la dernière planche. Là-dessus, on peut dire que Vald réussit son coup. Les explications sont cohérentes si on adhère au côté fantastique, et même si tout n’est pas totalement expliqué, ce n’est pas vraiment grave tant on est pris par l’action. Et là non plus, l’auteur n’y va pas avec le dos de la cuillère : ça saigne ! Bien peu ressortiront vivants et comme dans les films du genre, on voit les personnages tomber un par un. Et la fin aussi est à l’image de bon nombre de films de zombies : elle en laissera sûrement certains sur leur faim mais elle assume à fond son parti-pris. Malgré tout, on peut se demander si cette fin était prévue aussi tôt, ou si la série a été écourtée au vu du temps nécessaire à la production de chaque tome, car les événements semblent un tout petit peu précipités. Côté dessin, Vald propose les planches les plus travaillées de la série, preuve que son dessin aura continué de s’améliorer tout du long. Qui plus est, les amateurs de monstres seront servis car c’est dans ces ultimes chapitres qu’on en voit le plus, ainsi que des scènes bien gores. En bref, une conclusion honorable et bien dans l’esprit de la série.