L'histoire :
A Dreamland, Terrence est piégé dans le Royaume Obscur et doit faire face à un ennemi terrifiant et surpuissant, mais il est miraculeusement sauvé par un personnage mystérieux, Toro Picana... Du côté de la réalité, à Montpellier, il ne parvient pas à attirer Lydia : il ignore que cette dernière est attachée à lui et ils ne parviennent pas à communiquer... Savane va donc l’entraîner à changer radicalement de vie : Terrence doit s’affirmer et draguer les « chouquettes » (les jolies filles) ! De plus, il l’entraîne avec lui dans Dreamland pour affronter les derniers membres du Gang des Chats dont le puissant Lord Magoss. Terrence n’est pas au bout de ses surprises...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
La suite du premier opus de la série laisse globalement une sensation de frustration. En effet, Reno Lemaire semble bien moins inspiré sur ce tome. Les péripéties sont beaucoup moins nombreuses et le rythme beaucoup moins trépidant. Le début dans le Royaume Obscur est traité avec beaucoup de désinvolture et, en voulant imiter le style manga où les personnages deviennent parfois des caricatures, Reno tombe dans la facilité. L’histoire entre Lydia et Terrence piétine quelque peu, comme si Reno traînait son ennui à l’image de son personnage principal (Terrence) qui ne se sent pas à sa place au lycée. L’humour est parfois agréable avec les garçons qui draguent à tout va mais rien de transcendant. Le dessin est malheureusement aussi une déception. Reno se lâche par rapport au premier épisode et tente plusieurs formes de dessins : visages énormes et grimaçants quand la situation est grotesque, série de plans variés, gestion du noir et blanc qui évolue (pas toujours de manière heureuse d’ailleurs)... Même si l’intention est louable et laisse entrevoir une grande maîtrise graphique, le changement de style et de ton est parfois déroutant et donne la sensation d’un joyeux fourre-tout. Heureusement, la fin rattrape l’ensemble et laisse encore entrevoir le talent certain du créateur de la série. Le final est quant à lui totalement magistral puisque Reno raconte en quelques planches le passé tragique du Contrôleur des Vents... et ce, sans aucune bulle ni texte, s’il vous plaît ! Les quelques combats du tome rappellent que Reno maîtrise son sujet puisqu’il parvient à surprendre le lecteur en mêlant habilement rêve et réalité. Un second volet moyen donc, où l'auteur se cherche encore, mais qui au final donne tout de même envie de lire la suite.