L'histoire :
Terrence est un élève médiocre du lycée Mas à Montpellier. Sa vie va basculer quand il découvre que ses rêves prennent vie et qu’il détient un pouvoir dans le monde onirique de Dreamland. En effet, il est désormais un voyageur maître du feu quand il s’endort. Cependant, il n’est qu’un débutant dans cet univers parallèle et a tout à découvrir de ce monde aux multiples contrées et aux races différentes et agressives. Ainsi, il va faire face à de dangereuses créatures (les Chats cauchemars, les Maîtres des Pointes ou même les créatures des ténèbres...) et se faire des alliés. Cependant, Terrence ignore que le Seigneur du Feu n’apprécie pas d’avoir un disciple inconnu : il est désormais traqué par Neil, soldat dangereux de l’ordre du Feu chargé de l’éliminer... Le monde réel est aussi une aventure pour Terrence puisqu’il fait tout pour s’attirer les faveurs de celle qu’il aime : la jolie brune, Lydia...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Reno Lemaire signe d’entrée un coup de maître avec ce shônen français. Ce premier tome laisse entrevoir une série stimulante et passionnante qui va toucher autant les adolescents que les adultes. A mi-chemin entre Dragon-Ball pour les combats et l’imagination débordante de Mär, Reno créé un nouveau concept original en prenant les rêves comme prétexte pour fonder de nouveaux univers. Au gré des nuits qui passent, le lecteur découvre un monde qui se complexifie et qui réserve son lot de surprises : Dreamland est par exemple l’inversion du monde réel puisque les personnages tirent leur force de leur phobie terrestre (Terrence est un contrôleur de feu dans Dreamland car il a une peur panique de cet élément dans le monde réel). Le récit est donc une succession de découvertes bigarrées et étranges et, même s’il n’est pas toujours facile d’avoir une vue d’ensemble de cette terre des rêves, Reno aide le lecteur en présentant un « Dico Land » à la fin de chaque chapitre qui sert de fiche récapitulative pour chaque personnage important de l’histoire. Le rythme est survitaminé et bien dans le ton de la série : dialogues amusants et jeunes, plans variés et très suggestifs, pouvoirs « funs » et décalés... Dreamland s’adresse aux adolescents mais n’est pas pour autant infantilisant. L’art de Reno est de faire passer des choses simples avec intelligence et bon goût : ainsi, la peinture du monde réel est tout à fait réaliste avec des situations adolescentes décrites avec finesse et humour. Le dessin n’est pas en reste et Reno tente de trouver la nervosité simple et efficace de son maître à penser, le créateur de One Piece (Terrence porte une casquette et dort dans des draps à l’effigie pirate de la série !). Un premier tome réussi et qui laisse rêveur quant à la suite de la série...