L'histoire :
Cette nuit, dont le ciel manque d’étoiles, un homme court dans la ville car il est poursuivi. Il a à peine le temps de s’arrêter à une fontaine à eau pour tenter de se rafraîchir avant de repartir qu’il est déjà rattrapé : la fontaine vole en éclats avant qu’il ne soit emprisonné dans un bloc de glace qui se forme d’un coup autour de lui. En fait, il s’agit d’un homme accusé d’avoir utilisé ses pouvoirs psychiques pour tuer un policier et les agents de la société Ashurum étaient donc à ses trousses pour l’arrêter. Kai, un des agents, est satisfait car c’est lui qui a fait apparaître la glace : c’est d’ailleurs la première mission qu’il réussit aussi bien. Avant de rentrer, Kai s’enquiert du devenir de l’homme et son chef, Eiji, lui explique que leur cible est un terroriste et qu’ils vont donc le remettre à la police pour qu’il soit jugé. Cependant, il s’agit d’un gros mensonge et, une fois Kai parti, l’homme se fait abattre par les hommes d’Eiji. Kai va néanmoins rapidement se rendre compte que le monde dans lequel il vit n’est pas aussi juste qu’il le croit...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
On avait découvert Satoru Yuiga avec la décevante série At laz meridian, aussi appréhendait-on la lecture de ce titre. Malheureusement, on se rend compte que nos craintes sont fondées car l’intrigue n’est pas palpitante et les graphismes ne sont pas enthousiasmants non plus. Concernant l’histoire, on a pour l’instant seulement droit à une présentation du background : dans un monde où certains humains sont dotés de pouvoirs psychiques, le jeune Kai, qui est l’une de ces personnes aux capacités surnaturelles, travaille pour la société Ashurum, cette dernière prétendant œuvrer pour leur bien. On fait donc connaissance avec Kai, un jeune homme assez naïf, mais aussi avec d’autres agents d’Ashurum ainsi que des humains normaux qui veulent éliminer les E’S (c’est-à-dire ceux qui ont des pouvoirs), mais il n’y a pas vraiment de fil conducteur à l’ensemble - du moins pas encore - et les scènes d’action ne suffisent pas à combler ce creux. Pour ce qui est des graphismes, ceux-ci ont un côté vieillot très prononcé : on a l’impression que le titre date des années 80 alors que la série n’a même pas dix ans ! En revanche, il y a quand même du soin et la qualité générale est correcte : personnages stéréotypés mais expressifs et charismatiques, mise en scène dynamique, décors relativement présents... Cependant, ce n’est pas suffisant pour relever le niveau de l’ensemble et cette entrée en matière est donc peu convaincante.