L'histoire :
L’évêque Arnoldo est stupéfait en voyant l’apparence de sa fille, Léa. Lorenzo l’empêche de s’approcher de la demoiselle qui est clairement en train de terminer sa transformation en démon. Pour Arnoldo, c’est la stupéfaction, la colère et le chagrin qui l’envahissent. Il se laisse guider par ses émotions et préfère se laisser dévorer par Léa plutôt que de voir quelqu’un lui faire du mal. Il se retrouve ainsi grièvement blessé et tombe au sol. Il repense alors à sa vie, du temps où sa femme était encore en vie. A l’époque, cette dernière se désespérait de ne pouvoir avoir d’enfants et adopta Léa. Hélas, cela ne suffit pas à combler le trou dans son cœur et elle s’en prit à sa fille...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
La partie consacrée à la famille de l’évêque se termine ici dans la douleur. L’homme d’église nous livre une histoire très triste et sanglante, nous émouvant à coup sûr. Mais ce n’est pas tout : en plus de lever le voile sur des portraits touchants, c’est l’occasion de se poser des questions sur certains personnages qui ont des desseins étonnants. Cela pimente un peu plus le récit car les mystères sont intrigants à souhait et semblent avoir été pensés à l’avance. La suite s’articule autour d’un nouveau personnage lié à Johanna : là aussi, on découvre une vie brisée et triste, mais assez touchante, et cela apporte encore un peu plus de matière au scénario. Tout cela est en outre baigné de mysticisme, de créatures fantastiques, de tragédies humaines et d’action dynamique, avec bien sûr des graphismes toujours soignés. On ne peut que s’immerger avec plaisir dans la lecture qui ne manque vraiment pas de charme : l’envoutement fonctionne !