L'histoire :
Il y a environ 50 ans, l'humanité a connu une vague de violences d'ampleur. Cette époque, baptisée le « maelström », a été le témoin d'horreurs telles que la pollution radioactive et les épidémies. Depuis, l'homme a mis en place un système de soins à l'échelle moléculaire permettant de suivre l'état de santé des adultes grâce à des serveurs distants. Tuan est une jeune femme qui travaille pour l'Organisation Mondiale de la Santé. Toutefois, elle aime prendre des substances illégales qui nuisent à sa santé, comme l'alcool et le tabac. En intervention au Niger, ses pratiques ne passent pas inaperçues et elle se fait mettre à pied, l'occasion de repenser à sa défunte amie qui prônait le suicide pour ébranler le système...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
L'histoire installe son contexte assez rapidement : le contrôle de la santé des adultes, les questions biopolitiques que cela engendre et le travail de l'OMS. C'est dans une société de contrôle que l'on suit une jeune femme, Tuan, qui souffre du côté aseptisé de la vie. Peu à peu, l'intrigue lève le voile sur son mal-être. Il y a de bons éléments pour faire du récit quelque-chose de vraiment très bien, mais le scénario prend hélas trop de temps à se lancer. Tuan passe énormément de temps à se plaindre de son sort trop heureux, ses souvenirs sont finalement ceux d'adolescents pleurnichards et il faut attendre la toute fin pour qu'un événement capital de produise. Là on voit enfin l'intrigue se profiler, mais l'ennui a eu le temps de s'installer avant cela. Les dessins sont quant à eux bien délicats et donnent aisément crédibilité à cet univers. Cette introduction n'est donc pas géniale mais il y a du potentiel qui nous donne envie de lire le prochain tome.