L'histoire :
Sur le chemin menant à la maison de Rei et tandis que Saeko et Takashi ont servi d’appâts pour éloigner les zombies, le reste du groupe a trouvé refuge dans un centre commercial où d’autres survivants avaient déjà élu domicile depuis le début des événements. C’est à cet endroit que les deux « appâts » les retrouvent le lendemain et tout le monde peut enfin s’accorder une pause, d’autant que c’est l’occasion rêvée de faire quelques courses : nourriture, vêtements... Mais, si la jeune agent de police Matsushima est heureuse d’accueillir des nouvelles têtes et semble de bonne volonté, les autres survivants ne sont pas aussi calmes et confiants qu’elle : la plupart attendent que des renforts de police viennent les chercher et ils n’hésitent pas à passer leurs nerfs sur la pauvre jeune femme à qui ils délèguent toutes les responsabilités. Ils n’ont pas compris à quel point le monde a changé et Kôta fait remarquer à ses amis que ceux-ci sont mal partis pour survivre : ils n’ont pas d’objectif commun et tous ne semblent préoccupés que par leurs problèmes personnels. Pour ne pas risquer de se les faire voler, les jeunes gens ont caché leurs armes, mais Kôta propose alors d’en donner une à l’agent de police afin de rétablir un semblant d’autorité à la seule qui se préoccupe encore du bien être des autres...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Marquant une pause dans la quête de la maison de Rei, le récit plante son décor dans un centre commercial où le groupe de lycéens trouve momentanément refuge. Là, ce ne sont pas les zombies leur plus gros problème, mais les vivants qui ne se préoccupent que d’eux-mêmes au lieu de se serrer les coudes. Rien de bien original donc, mais le coup du huis-clos est tout de même efficace : les tensions sont palpables et le suspense est de rigueur. On regrettera tout de même que le personnage de l’agent de police soit aussi nunuche et que les évènements soient aussi prévisibles. En ce qui concerne les graphismes, le rendu est tout à fait plaisant : les fans de la première heure regretteront peut-être une perte dans niveau de précision du trait (à cause de la mise en couleur) mais le résultat est tout à fait correct. Le grand format permet de bien profiter des scènes d’action, du fan-service et du dynamisme de la mise en scène. Toutefois, on mettra un bémol sur la colorisation qui, si elle est bien appliquée, a quelques fois un rendu trop flashy en décalage avec l’ambiance. Par ailleurs, cette édition propose en fin de volume deux croquis ridiculement minuscules des illustrations de couverture (donc impossible de profiter de ce « bonus »), une seule page reprenant de manière complète l’une des deux illustrations (tronquées) de couverture (donc tant pis pour l’autre), et enfin (et là c’est par contre un bon point) une interview récente de l’auteur qui revient sur l’arrêt qu’avait connu la série depuis un moment (la parution s’étant interrompue deux ans au Japon suite à la catastrophe de mars 2011). Au final, ce cinquième volume ne se montre pas à la hauteur de nos attentes à cause des couacs évoqués, même si les dessins sont tout à fait satisfaisants.