L'histoire :
2018. Le site web du courrier des enfers a disparu en même temps que la fille des enfers il y a 10 ans, mais les collégiennes en parlent encore comme d’une légende urbaine. Yuzuki est une collégienne vivant toute seule. En cours, elle et deux de ses camarades se font pincer par le prof alors qu’elles font passer un papier où l’une d’elles, Itsuko, a gribouillé une caricature. Cette dernière a l’impression d’être dans le collimateur du prof et pense qu’il va la faire recaler aux concours d’entrée au lycée avec de mauvaises appréciations. Le soir même, Yuzuki prend son bain lorsqu’elle a la vision d’une jeune fille de son âge qui sort de l’eau avant de la serrer dans ses bras et de disparaître. La collégienne ne sait pas si elle a rêvé mais n’a pas le temps de trop s’attarder sur sa vision car elle reçoit un appel d’Itsuki qui lui demande de venir la rejoindre devant un love hotel où elle a l’intention de piéger leur prof à qui elle a envoyé un message destiné à le faire venir. Yuzuki se rend sur les lieux pour résonner son amie mais n’y arrive pas et Itsuki est finalement retrouvée par ses parents qui lui passent un savon : le professeur les a prévenus au lieu de venir en personne. Dégoûtée et folle de rage, Itsuki fait alors une recherche concernant le courrier des enfers et voit que le site web n’était finalement pas une légende. Lorsqu’elle y inscrit le nom de son professeur, la jeune fille des enfers, la même que celle apparue à Yuzuki, se matérialise alors devant elle...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
La nouvelle fille des enfers, nouvelle série, mêmes travers. Comme dans la série précédente, ce qui afflige le plus à la lecture de ce nouvel opus est de voir que les raisons poussant les gens à en précipiter d’autres en enfers sont souvent des plus ridicules, d’autant plus qu’ils savent très bien que le prix à payer est leur âme à eux aussi ! Au menu : une collégienne envoie son prof en enfer car il lui remonte les bretelles à chaque fois qu’elle fait une bêtise (trop injuste !), une autre envoie son ami d’enfance en enfer car le beau gosse du collège croit qu’elle sort avec lui et ne lui propose donc pas d’être elle aussi sa copine d’un jour (trop dur !), une autre se fait trahir par une camarade qui lui vole une œuvre pour gagner à sa place un concours d’art et décide de se venger (à la rigueur...), et enfin une autre protège sa sœur en envoyant le petit ami de cette dernière en enfer car il avait décidé de switcher (violemment qui plus est) entre les deux soeurettes (celle-là est la plus crédible, et encore...). Bref, la mentalité de la série est toujours aussi détestable (« Une personne vous contrarie ? Tuez-là ! »), et cela surtout car les situations proposées sont ridicules (s’il s’agissait de vengeances concernant de VRAIS drames, on y croirait - et adhérerait - déjà bien plus qu’avec ces contrariétés de midinettes). Le point intéressant de cette redite réside dans le fait que la fille des enfers possède une jeune fille « pure » (gentille cruche de service adepte de la pensée positive,etc.), cette dernière étant consciente de sa présence en elle et essayant donc d’empêcher les victimes de nouer des pactes, car le reste est répétitif par rapport à l’ancienne série. Rien de vraiment neuf donc, et il en va de même pour les graphismes qui sont toujours du même acabit : un style shôjo au trait fin mais au rendu global moyen (principalement à cause de la mise en scène répétitive, un tramage présent mais aux choix des tons discutables, et des décors présents eux aussi mais la plupart du temps sans intérêt, enchevêtrement de structures géométriques tracés à la règle et sans détail, que ce soit pour représenter un immeuble ou un téléphone portable) à quelques planches près qui sortent néanmoins du lot. En gros, ce n’est pas moche mais cela ressemble à du travail à la chaîne réalisé par un mangaka-automate, sans âme. Tout comme la précédente, cette série ne restera donc pas dans nos mémoires.
