L'histoire :
Eru est une jeune fille ordinaire de 15 ans. Une nuit de pleine lune, la demoiselle est en train de rentrer chez elle quand elle trébuche et s’écroule au sol. Elle constate qu’elle s’est blessée au genou et saigne un peu. C’est alors que surgit de nulle part un garçon qui lévite à l’envers dans les airs. Ce dernier vient lui lécher sa plaie et, trouvant le sang à son goût, demande à en avoir plus. Eru lui décroche un coup de pied en pleine figure avant de détaler. Le lendemain, elle raconte sa mésaventure à Chiaki, le chef du club animalier dont elle fait partie. La jeune fille est convaincue d’avoir eu affaire à un vampire. Hélas, le garçon ne la croit pas car les vampires n’existent pas. En cours, Eru tente de se rassurer : elle a amené une croix avec elle et se sent prête à la brandir quand cela sera nécessaire. Machinalement, elle joint le geste à la pensée et c’est à ce moment que Tanaka, un de ses camarades qu’elle ne voit quasiment jamais car il a la santé fragile, s’écroule. Eru le trouve très louche et va rapidement découvrir qu’il s’agit du vampire de la veille qui a jeté son dévolue sur elle. Pire encore : d’autres monstres en ont après elle...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Auteur de Nuts (Kurokawa), Haruka Fukushima s’était faite discrète chez nous depuis ce temps. C’est donc avec plaisir qu’on la retrouve dans une nouvelle comédie sentimentale emprunte de fantastique. Cette fois, on fait la connaissance d’Eru, une demoiselle ordinaire de 15 ans, qui devient la proie d’un vampire suite à un malheureux accident. Seulement, la jeune fille n’a pas envie d’être son garde-manger et va donc devoir le repousser en plus de se rendre compte que d’autres monstres sont cachés dans son entourage. S’il est vrai que l’introduction manque un poil de subtilité, cela permet néanmoins à l’histoire de vite rentrer dans le vif du sujet. De ce côté-là, les choses ne traînent pas : les monstres se dévoilent rapidement (et on en attend d’autres par la suite), Eru a déjà son chouchou, les relations évoluent vite et les déclarations fusent. Pour autant, le récit ne sombre pas dans la précipitation pour autant : il y a certes un rythme très élevé mais la narration reste fluide. De plus, l’humour est très présent et les gags sont très efficaces. L’ambiance est en effet légère, comique et un brin sentimentale : les monstres ne sont pas là pour faire peur et leur charme ne fonctionne pas que sur Eru, le lecteur aussi craque pour eux. Il faut dire que les graphismes sont très mignons, notamment grâce à un trait fin qui souligne le charme et l’expressivité des personnages. La mise en scène ne manque pas de dynamisme et le découpage est parfois original. Les décors ne sont quant à eux pas très présents mais les pages sont suffisamment remplies pour que cela ne choque pas. Ce premier opus est donc une bonne surprise : si Eru dit « non merci ! » aux monstres, nous c’est tout le contraire !