L'histoire :
Maso est un jeune lycéen timide et insignifiant qui n’a aucun succès. Lorsque les filles lui parlent, notamment la jolie Sakura, c’est toujours pour se moquer de lui. En marchant dans la rue, il tombe amoureux de la belle Noriko qui a malheureusement déjà un petit ami. Plus tard, en se promenant à Shibuya, Masao va apercevoir le copain de celle-ci non loin d’un salon de beauté nommé le Beauty World. Curieux, il décide de pousser la porte de l’établissement. Il rencontre alors deux homosexuels, efféminés jusqu’au bout des ongles, qui vont le prendre en charge et lui épiler les sourcils. Après cette séance, le jeune homme semble déjà avoir plus de succès auprès de la gent féminine. Il décide donc de retourner au salon pour qu’on s’occupe de ses cheveux. Mais les esthéticiens ne s’y connaissent absolument pas dans ce domaine et lui font une coiffure moche. Pour rattraper cette catastrophe, il rentre dans un salon de luxe pour se faire de nouveau épiler les sourcils et couper les cheveux. Mais tout le monde continue à se moquer de lui et il va devoir trouver d’autres astuces pour essayer d’être séduisant, ce qui n’est pas gagné…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Suffit-il d’avoir un style à la mode pour plaire ? Ou bien la clé du succès serait-elle tout simplement d’avoir confiance en soi ? Voilà la question que nous pose Moyoco Anno avec ce manga. En effet, on suit les efforts d’un jeune lycéen qui se trouve moche et qui pense qu’en étant coiffé et habillé fashion il aura du succès. Masao a beau être un personnage attachant, on prend du plaisir à le voir échouer dans toutes ses tentatives de relooking et se faire martyriser par les esthéticiennes (qui vont remplacer les deux homosexuels). Un rapport maître/esclave qui n’est pas sans nous rappeler Kimi Wa Pet (aux éditions Kurokawa), d’autant que les traits des personnages sont légèrement similaires (grand yeux, grosses bouches,…). D’ailleurs côté dessin, ce n’est pas grandiose, le style n’étant pas sans rappeler parfois le trait de certains dessinateurs amateurs publiés dans des fanzines. L’auteur n’est pas encore au niveau de ce qu’elle fera plus tard dans Chocola & Vanilla (chez Kurokawa) et le dessin n’est pas aussi travaillé qu’il l’était dans sa série antérieure Happy Mania (chez Pika). Bref, ce shôjo est à la fois drôle et divertissant sans être toutefois aussi hilarant qu’on aurait pu l’espérer et la qualité graphique n’est pas vraiment au rendez-vous. A réserver aux amateurs du style.