L'histoire :
Le commandant du régiment du génie, le lieutenant Webner, explique à la troisième section que le problème de leur dernière mission n’est pas le vicomte de Wolkins en lui-même mais le char d’assaut qui était en sa possession : non seulement il est étonnant qu’un petit vicomte de province puisse avoir ce genre d’équipement, mais en plus il s’agit d’un modèle encore en développement au sein de l’armée. Cela veut donc dire qu’une organisation a réussi à mettre au point ce type d’arme et le vicomte, qui est encore hospitalisé, refuse de dire quoi que ce soit à ce sujet. Du coup, la troisième section se rend chez le professeur Coldu, celui que l’on considère comme le « père » des chars d’assaut. Pendant le trajet, l’aspirant Merchis se montre assez rêveur. En fait, il songe à une conversation troublante qu’il a eue avec Webner un peu plus tôt : ce dernier se demandait qui est réellement le caporal Oland, sa victoire face au char étant hors du commun. Une fois chez Coldu, l’équipe de la troisième section interroge le vieil homme. Malheureusement, celui-ci ne s’avère d’aucune aide et demande même à l’armée où ils en sont de l’étude de ce char. Merchis, quant à lui, remarque une surprenante arme antichar : Coldu lui explique alors qu’il s’agit d’un prototype car le projet n’a jamais abouti. Cela laisse Merchis perplexe : si cette arme n’a jamais été fabriquée, alors pourquoi le caporal en détient-il une ?
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Alors que le premier volume était une introduction très moyenne, ce deuxième volume rentre quant à lui dans le vif du sujet et offre à l’histoire la profondeur et la noirceur dont elle semblait manquer. Dès le premier chapitre, on se rend compte que la précédente enquête n’était pas un passage isolé mais plutôt une entrée en matière : l’origine du char d’assaut trouvé par la troisième section pose en effet les bases de l’existence d’une mystérieuse organisation. L’intrigue s’étoffe donc et bénéficie désormais d’un fil conducteur avec rien de moins qu’un complot à l’échelle nationale impliquant apparemment l’armée, un grand groupe pharmaceutique, la compagnie des eaux et probablement d’autres organismes que l’on ne connaît pas encore. Parallèlement à cela, l’aspirant Merchis mène une enquête sur le caporal Oland, ce qui permet à l’auteur de nous livrer au compte-gouttes quelques révélations sur ce dernier. De plus, on apprend également l’origine du surnom « pumpkin scissors » de la troisième section, ce qui explique le titre jusqu’ici assez mystérieux de la série. Tout cela est mis en scène de manière dynamique (sauf en ce qui concerne le découpage) et les dessins sont de bonne qualité : les personnages sont charismatiques et expressifs, les décors sont certes peu nombreux mais détaillés, et le tramage est soigné, tout comme ce qui concerne les armes. Bref, ce deuxième volume nous fait oublier les défauts de son prédécesseur et nous donne envie de lire la suite.