L'histoire :
Elodie a 19 ans et vit seule à Paris depuis que ses parents, criblés de dettes, sont partis s’installer en province. Etudiante en première année dans une école de commerce, celle-ci passe sont temps entre les concours d’entrée à l’université et ses deux amies Mathilde et Jeanne. Aujourd’hui, toutes les trois se sont données rendez-vous pour découvrir leurs résultats en même temps. Alors que ses deux amies sont reçues, Elodie se retrouve recalée avec une moyenne de 4,5 sur 20. C’est le moment de se remettre en question, d’autant plus que l’école coûte beaucoup d’argent et que la jeune fille n’en a pas. Déprimée, Elodie rentre chez elle lorsqu’elle tombe sur un jeune homme à moto dans la cour de son immeuble. Celui-ci se fait réprimander par la concierge car il n’a pas le droit de se garer là, mais la femme, sous l’effet de l’énervement, est alors victime d’un malaise. Une fois la femme évacuée par les secours, un des résidents fait remarquer qu’ils vont devoir trouver une nouvelle gardienne et la perspective de trouver un job et de ne plus payer de loyer fait réagir Elodie : avec un tel travail, fini les soucis d’argent. Elle pourra mettre des sous de côté tout en révisant pour la prochaine session des concours. Mais l’homme à la moto se montre aussi intéressé par le poste. Là-dessus arrive un nouveau locataire venu chercher les clés pour son emménagement, et Elodie tombe instantanément sous son charme…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Enfin un shôjo manga français qui se passe en France et où les protagonistes se comportent comme des français. Cela pourrait paraître normal mais ce n’est pas si courant. L’on y suit le parcours de la jeune Elodie, bien décidée à prendre son destin en main, mais qui va se retrouver dans des histoires qui sortent un peu de l’ordinaire, entre son nouveau voisin styliste (le beau gosse stylé « norvégien » good boy : grand, blond, métrosexuel et calme) dont elle tombe amoureuse et un jeune motard d’origine italienne (le beau gosse stylé latino bad boy : brun, bronzé, un peu macho et au sang chaud) en prise avec des gens très peu recommandables. Du classique en somme, mais au final assez bien renouvelé. Le scénario s’avère donc sympathique et original, et le fait que l’auteur ne cherche pas à inscrire ses personnages dans des comportements typiquement japonais qui décrédibiliseraient son œuvre est un vrai plus. Elodie est une femme moderne qui ne minaude pas pour un rien, qui sait se prendre en main, et qui est active et volontaire. Le trait de l’auteur est très bon et possède un style qui lui est propre. La mise en scène et le découpage sont dynamiques et les dessins sont travaillés et décorés comme il se doit. On donnera d’ailleurs une mention particulière pour le soin apporté au tramage qui se trouve être extrêmement bien réalisé. Peut-être le meilleur manga français paru à ce jour !