L'histoire :
Dans la circonscription de Hoshigahara, au numéro 29, se trouve l'entrée d'une forêt à l'abandon, entourée par un mur décrépi. Un petit garçon poursuit un coq avec son bâton, et l'animal tourne au numéro 29 pour s'engouffrer dans la forêt. Le jeune garçon a du sable dans les yeux et stoppe sa course. Le coq, après avoir couru, rentre dans une habitation, et remarque deux hommes qui encadrent la porte d'entrée. Il sent tout de suite que malgré leur apparence, ces individus n'ont rien d'humain. Et le coq a vu juste : ils sont les esprits des portes de la maison. Peu de temps après, un garçon, nommé Sôichi, fait irruption dans la maison, accompagné par une fille fantôme, Mu. Les esprits des portes les connaissent, et le coq voit bien que Sôichi sent l'humain, et il déteste les Hommes ! Le coq ne peut rester plus longtemps en compagnie d'un humain, et il commence à prendre la route pour partir. Mais Mu et Sôichi réussissent à le convaincre de rester un peu plus pour qu'il prenne le temps de récupérer. Et ils lui demandent de raconter son histoire. Le coq était surnommé Jaune, mais il se fait appeler Jo maintenant. Il a été élevé par une chienne. Au départ, les humains qu'il avait pour maîtres le trouvaient mignon comme poussin. Mais en grandissant, son apparence a dérangé, et ils ont décidé de l'abandonner. Son problème, c'est qu'il veut retrouver sa maman. Sôichi est bien décidé à l'aider. Car dans cette forêt hors du temps, la magie est à l'œuvre, le surnaturel est présent. Et Sôichi cohabite avec les esprits et vient en aide aux âmes égarées...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Les éditions Rue de Sèvres se renouvellent, et proposent une nouvelle collection au sein de leur catalogue : Le Renard Doré. Si ce nom vous est familier, c'est normal. A l'origine, le Renard Doré est une librairie parisienne, spécialisée dans le manga et la culture japonaise. Vous l'aurez compris : cette nouvelle collection sera dédiée à la bande dessinée japonaise, et proposera une dizaine de nouveaux titres par an. Elle est dirigée par Rémi Inghilterra et Mickaël Brun-Arnaud, qui ont choisi de privilégier des récits d'auteurs peu connus, empreints de poésie et d'humour, et particulièrement dédiés à la jeunesse et aux adolescents. La forêt magique de Hoshigahara est l'un des premiers titres du catalogue, destiné au public adolescent, et réalisé par l'autrice de la série La cité saturne. Le manga débute par une ouverture apaisée, mignonne, où le lecteur découvre une forêt surnaturelle, où les animaux parlent, les esprits sont présents, et où un jeune garçon nommé Sôichi, vient en aide aux âmes égarées. Le manga est divisé en plusieurs petites historiettes, qui s'entrecroisent, et qui deviennent de plus en plus sombres, abordant des thématiques plus dures, comme le suicide, l'abandon, ou encore la perte de ses parents. Attention donc à ne pas mettre ce manga, à la couverture attrayante et apaisante, entre les mains de trop jeunes lecteurs. Graphiquement, l'autrice propose un univers fourmillant de détails, avec un trait fin agréable. Les personnages humains ont toutefois une apparence parfois étrange, notamment au niveau du visage, qu'elle n'hésite pas à déformer pour s'ajuster aux émotions. Une série qui sera complète en cinq volumes.
