L'histoire :
Bartrès, 1857. Bernadette ne vit avec sa famille que le weekend car elle est au service de Mme Lagües toute la semaine. Elle s’occupe des animaux, mais aussi du ménage et de la cuisine. Bernadette ne se plaint pas des corvées qu’elle effectue, mais elle aimerait avoir le temps d’aller au catéchisme. Ne sachant ni lire ni écrire, Bernadette essaye de s’en remettre à Mme Lagües pour cela, mais elle ne parvient pas à retenir les enseignements. Finalement, Bernadette décide un jour de rester avec les siens qui lui manquent trop. Elle effectue alors d’autres corvées pour les villageois. Un jour, elle va chercher du bois avec sa sœur et une amie. Bernadette ne peut pas les suivre jusqu’au bout à cause de sa santé fragile. Alors qu’elle les attend au bord de la rivière, Bernadette voit soudain une très belle femme apparaître devant une grotte...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Qu’on soit croyant ou pas, on connaît tous la réputation de Lourdes ; mais qu’en est-il de la sainte qui en est à l’origine ? Là, on est beaucoup moins nombreux : ça tombe bien, Liaze (Lost soul) nous dresse son histoire afin de comprendre comment une pauvre bergère est devenu une sainte. Le récit ne se contente pas de nous montrer une jeune femme ayant des visions de la Vierge et que tout le monde adore. Non, Bernadette ne se vante de rien, ne cherche pas à en retirer de la gloire ou de l’argent, et met un très long moment avant de comprendre qui est la dame de ses visions. De plus, elle doit prouver qu’elle n’est ni folle ni affabulatrice, et doit constamment répéter ce qui lui arrive. La force de caractère de Bernadette et son altruisme sont indéniables dans cette histoire et font d’elle une personnalité intéressante. En revanche, on a un peu plus de mal à cerner les personnages secondaires : même si on devine ce qui les pousse à changer d’avis de temps à autre, on n’a pas le droit à des explications ou des réflexions intérieures. De même, l’émotion générale n’est pas envoutante et Bernadette a l’air assez simple d’esprit par moments. Quant aux dessins, ceux-ci sont un peu trop simplistes et clairement pas assez travaillés. La mise en page est dynamique et les personnages sont expressifs, rien à redire là-dessus, mais le reste pêche : tramage grossier, décors ultra minimalistes ou carrément absents, perspectives ratées... A défaut d’être miraculeuse, cette lecture a au moins le mérite de présenter une sainte loin d’être anodine, vous êtes prévenus !