L'histoire :
Emu Hino est peintre, célibataire et jouit de la fortune que feu son père lui a laissée. Elle fête aujourd'hui son vingt-neuvième anniversaire, consciente que ce pourrait bien être son dernier. Elle a en effet bientôt rendez-vous avec la mort, qu'elle a déjà rencontrée une fois sous les traits d'un jeune homme en larmes. Rencontre qui aurait été toute autre si le dénommé Yô n'était pas l'un des tueurs les plus talentueux des cent huit dragons, la mafia chinoise. Et la tradition veut que lorsqu'un tueur donne son nom, il désigne du même coup sa prochaine victime. Ce n'est pourtant pas Hino qui tombera la première sous les balles de celui que l'on appelle freeman mais un ponte Yakuza qui empêchait les dragons d'implanter leur marché de la drogue au Japon. Présente sur les lieux de l'assassinat de ce dernier de manière tout à fait fortuite, elle ne peut s'empêcher de prononcer le nom de son futur bourreau qu'elle aimerait amant. Seul problème, les yakuzas et la police l'ont entendu aussi, et sont persuadés qu'elle connaît le freeman. Tout ce petit monde converge alors vers le domicile de Hino où bien des vies pourraient prendre fin mais bien malin qui pourra dire lesquelles...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Après Sanctuary, Kabuto reprend le flambeau de Glénat pour Crying Freeman, manga culte qui donna lieu au film éponyme. Une histoire de tueur dont Koike, déjà auteur de Lone wolf and Cub, a le secret et qui se déroule cette fois à notre époque. Mafia chinoise, Yakuzas, tueur impitoyable mais sensible, le cocktail est prometteur et régale les papilles de la première à la dernière page. Ainsi l'histoire commence sur les chapeaux de roues et ne s'embarrasse pas de temps morts inutiles même lorsqu'il s'agit de nous faire découvrir les sentiments naissants de Hino. Cette dernière est le point départ de toute l'intrigue et une porte d'entrée dans le monde du freeman qui se trouve transporté entre deux mondes, celui des sentiments contre celui impitoyable du meurtre. Réalisés par Ikegami à qui l'on doit aussi Heat, le personnage de Yô est charismatique à souhait. Le dessin date un peu et cela se ressent dans le découpage des cases et des scènes d'actions, un peu statiques, mais cela ne nuit pas à la lecture. Au contraire c'est même un plaisir que de se plonger dans cette histoire captivante et prometteuse...