L'histoire :
Cela fait maintenant un petit moment que Jung Mok, fils d’une famille noble de Cho Sun, s’est découvert la possibilité de voir et de combattre les esprits. Après un cauchemar particulièrement difficile, le jeune garçon est averti qu’une série de meurtres a de nouveau lieu, et que Kabi a disparu. Décidant de savoir ce qu’il en est, Jung Mok part alors à sa recherche. En chemin, il ne peut s’empêcher de constater que l’air empeste une odeur pour le moins inhabituelle : celle du sang. Ayant peur qu’il s’agisse de celui de Kabi, Jung Mok commence à paniquer mais ne trouve pas de corps. Il décide donc de faire appel aux employés de sa maison pour partir à la recherche de ce dernier. La nuit est tombée et les recherches ne mènent à rien, jusqu’au moment où Jung Mok tombe en face d’un démon qui s’apprête à agresser une noble et son serviteur. La jeune femme est totalement sous le choc et n’arrive pas à se relever. Jung Mok l’embrasse, après avoir au préalable récité une invocation, afin de la ramener à la réalité. Il décide ensuite d’utiliser ses pouvoirs afin d’éliminer le démon qui n’est autre qu’une ennemie qu’il a déjà affrontée auparavant : Neko.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le dernier moudang est une série qui est toujours en cours de publication en Corée. Elle est l’œuvre d’un duo d’auteurs composé de Lee Sung-Gyu au scénario et de Kim Young-Bin au dessin. Un moudang est une personne capable de voir et de converser avec les esprits et c’est donc une histoire placée sous le signe de la spiritualité qui nous est proposée. D’entrée, les techniques utilisées par Jung Mok font sans cesse référence au yin et au yang, mais leur description n’est jamais réellement expliquée, ce qui amène des difficultés quand il s’agit d’allusions au bouddhisme, courant peu connu en nos contrées en terme de pratique. Le rythme du scénario est assez nonchalant, assez lent dans la première partie, avant de subitement tomber dans un combat au découpage un peu trop vif, nous montrant un Jung Mok tomber dans une violence surprenante. Le héros est d’ailleurs décrit par le dessinateur comme étant « petit, moche et ringard » (dans la préface) et… il a raison ! Pour autant, son travail est loin d’être mauvais : traits fins, trames bien placées, cadrages intéressants, et les décors sont plutôt bien faits mais très peu présents. Au final, ce tome 4 peinera à convaincre un grand nombre par sa qualité scénaristique un peu vide en rebondissements.