L'histoire :
Après une mission éprouvante pour les nerfs, le Nagare rentre à bon port. À son bord, une brochette de marins sains et saufs, impatients de revoir le plancher des vaches et leurs familles venues à leur rencontre. Il n'y a guère que Daisuke dont c'est la première mission depuis son stage de plongée pour rentrer seul. C'est sans compter sur Miharu, son amie journaliste qui d'un baiser lui offre le meilleur témoignage de bienvenue qu'il eu pu rêver. Mais trève de sentimentalisme car la vie d'un sauveteur/plongeur ne laisse pas de place à autre chose que la concentration et le sang froid. De ce côté là Daisuke a encore beaucoup à apprendre de ses coéquipiers. De stage d'entrainement en intervention, l'un d'eux, Shimogawa, lui apprend l'importance de rassurer les victimes de naufrage à l'aide d'une arme imparable, le sourire. Le naufrage tragique de l'Asian Trip puis du Kurôba donne au jeune novice l'occasion de tester son aptitude à conserver un visage serein face au danger. Mais lorsque des vies sont en jeux il n'est pas toujours facile d'agir comme si de rien n'était et Shimogawa qui sourit tout le temps finit par devenir plus inquiétant que rassurant...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Il y a des moments où l'on est content de sentir sous nos pieds la terre ferme ! La lecture d'Umizaru est de ceux là tant l'atmosphère de danger de la mer y est présente. Le nouveau statut de plongeur de Daisuke renouvelle les thèmes des interventions et l'on s'attend à des sauvetages toujours plus épiques mais surprise, l'histoire n'en est pas plus intense. La tension est la même que dans les premiers volumes et c'est là une particularité intéressante plus qu'un défaut. En effet ceci évite les clichés Shônens du héro qui progresse envers et contre tous et confère même au manga et à son héros un réalisme et une fragilité au service de l'autre thème du manga : les sentiments de ceux qui mettent leur vie en jeu pour sauver celle des autres. Et Sato fait mouche avec son graphisme qui alterne visages presque caricaturaux avec des planches très réalistes. Reste que ce mélange est un peu désorientant lors des scènes d'actions où le zoom fréquent sur les personnages se fait au détriment d'une vision d'ensemble de la situation. L'équilibre est fragile mais fonctionne quand même et c'est l'essentiel. D'autant que ce volume bénéficie par moment de très bonnes mises en scène que ce soit à des fins humoristiques ou pour les séquences "émotion". S'il n'est pas innovant, ce tome offre en résumé une vraie chronique de qualité sur un vrai métier, et c'est déjà pas mal !