L'histoire :
Dans l'une des traditionnelles stations thermales japonaises, les thermes du crépuscule, cohabite une population d'Ajin, des créatures mi-humaines mi-bêtes, qui possèdent des pouvoirs particuliers. Parmi ces Ajin, il y a Hoori, l'employé d'une entreprise de nettoyage. Il s'occupe du bon entretien de la station thermale, et on lui a demandé un nettoyage d'urgence avant l'arrivée d'une invitée de haut-rang. D'ailleurs, un poulpe l'accueille en ce moment-même. Hoori voit arriver une jeune fille, Karin, qui doit devenir la fille des thermes. Elle est menottée, et semble être là par dépit. Il tente alors de s'interposer, de lui laisser la possibilité de regagner sa liberté. Mais ni le poulpe, ni même Karin ne sont d'accord : c'est le seul moyen pour elle de gagner sa vie. Le poulpe l'a embauché car elle est la seule humaine des thermes : elle possède 100% des gènes des premiers descendants des hommes, et elle est l'unique personne à les détenir. Le poulpe compte d'ailleurs en profiter pour assurer une descendance avec de meilleures capacités...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Dans ce recueil de trois contes, le lecteur oscille entre mondes imaginaires et situations improbables. La première histoire nous transporte dans un univers avec des créatures mi-hommes mi-bêtes, qui évoluent dans une station thermale bien suspecte. La seconde histoire nous relate la rencontre entre un éboueur défenseur de l'écologie et une jeune fille qui distribue des mouchoirs. Enfin, le dernier récit s'attarde sur un adolescent introverti qui possède un caleçon pour chaque occasion. Avec ce tome ainsi que Petits dieux et autres contes sorti simultanément, Shockdom inaugure sa collection Shin manga, en proposant des titres et des auteurs inédits sur le marché international. Pour ce recueil, c'est l'autrice Ai Okada qui signe les scénarios et les illustrations de ces nouvelles. Cette autrice a travaillé dans le monde de l'illustration, de l'animation et du jeu vidéo, et s'essaie ici au manga. Les dessins sont plutôt réussis, mais nous avons l'impression d'être face à des crayonnés : les traits sont vraiment très fins et peu marqués. Cela procure un certain charme au manga, mais donne aussi une impression de « non terminé ». Le dernier conte reprend aussi une bonne vingtaine de planches déjà utilisées (cela s'intègre dans l'histoire, mais procure un sentiment étrange). Les histoires sont quant à elles un peu alambiquées. La première, la plus longue, réussit à nous emmener dans son univers particulier, mais les deux autres n'ont pas grand intérêt, et sont un peu tirées par les cheveux. Par ailleurs, la dessinatrice accentue l'hypersexualisation de ses personnages féminins (l'une échappe à une scène de viol de justesse, une autre a toujours des plans centrés sur ses sous-vêtements) sans que cela n'apporte de grand intérêt à l'ouvrage.