L'histoire :
Matsuho est dans le bus avec son amie Kazumi, et l’amie de cette dernière, Sanaé. Matsuho, qui est une lycéenne assez renfermée, ne fréquente que Kazumi et se demande comment celle-ci peut être amie avec Sanaé. Encore une fois, la conversation de cette dernière l’exaspère : elle a pris rendez-vous le soir même avec un lycéen médium dont toutes les jeunes filles parlent en ce moment et elle demande à Kazumi de l’accompagner. Lorsque Sanaé annonce que le garçon exauce les vœux des gens qui viennent le voir, Matsuho ne peut s’empêcher de faire remarquer que c’est stupide : un voyant est censé lire l’avenir et non réaliser les désirs. La conversation reprend ensuite entre les deux autres filles et Matsuho s’aperçoit alors qu’un jeune garçon assis plus loin la regarde fixement avant de tourner la tête vers le ciel, ce que fait donc la lycéenne à son tour. Elle reste alors bouche bée devant ce qu’elle voit : il y a un trou dans le ciel. Mais les autres passagers ne semblent pas le voir, à part le petit garçon qui s’apprête à descendre du bus. Suivant une impulsion, Matsuho décide de le suivre et l’enfant lui explique que c’est par ce trou que son Dieu descend pour exaucer ses vœux. Il s’écroule ensuite dans les bras de la lycéenne qui voit soudain apparaître une étrange machine lui annonçant qu’elle va réaliser tous ses vœux, avant de disparaître. Revenant à la réalité, Matsuho se rend compte que personne n’a vu la même chose qu’elle…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
A priori, le premier coup d’œil sur ce manga ne donne pas trop envie, la faute à des dessins un peu froids et sans personnalité, alors on se dit que le scénario va sûrement compenser tout ça. Et bien non ! Doté de graphismes particulièrement mauvais, cette nouvelle série a de quoi faire honte : décors carrés « tous tracés à la règle » et vides, tramage affligeant, perspectives déplorables, mouvements spécialement mal rendus (il faut voir l’héroïne en train de courir, c’est à pleurer, les bonhommes des panneaux de circulation étant plus réalistes qu’elle !) et l’expressivité des personnages capables de faire passer Keanu Reeves pour un acteur de théâtre ! Autant dire qu’on ne retiendra pas ce manga pour ses planches qui sont à classer au même sous-niveau que celles de Diabolo. Et pour le scénario, rien de bien folichon donc : des sortes de messagers d’un Dieu, inspiré graphiquement de Cthulhu, abordent des jeunes gens et se mettent à exaucer leurs vœux, la plupart les utilisant pour tuer des gens qui les ennuient, sauf, bien entendu, l’héroïne. Rapidement, les drames s’enchaînent dans l’entourage de la jeune fille, et ses camarades vont donc la montrer du doigt à base de « si tu l’approches, il va t’arriver malheur ». En parallèle, un machiavélique « lycéen médium » ourdit un sombre plan dans l’ombre. Le pire étant que le synopsis aurait pu donner quelque chose d’intéressant mais l’auteur traite tellement mal le sujet que c’en est totalement raté. Dommage.