L'histoire :
Lorsqu’elle était enfant, Haruka a appris qu’elle sera dévorée vivante quand elle aura 17 ans. Aujourd’hui lycéenne, cela fait un mois que la demoiselle a emménagé à Tokyo. Depuis qu’elle est arrivée à la capitale, elle voit régulièrement des démons mais n’ose pas en parler à son entourage. Un jour, alors qu’elle se promène avec une amie, elle voit sur un écran géant la publicité pour un parfum dans laquelle joue un beau jeune homme, Nachi. A peine le spot est-il terminé qu’une rafale souffle et que la pluie se met à tomber. Haruka ramène son amie à la maison mais l’endroit est assez délabré et plein d’insectes, ce qui fait fuir sa camarade. En fait, Haruka est venue vivre là suite au décès de sa grand-mère : c’est l’endroit où habitaient ses défunts parents et elle compte vivre dans ce lieu rempli de souvenirs. Haruka va ensuite prendre un bain et aperçoit une silhouette à la fenêtre. Elle se met à hurler et un démon apparaît dans une rafale de vent. Quelle n’est pas sa surprise quand elle découvre qu’il s’agit du célèbre Nachi. Celui-ci est venu s’unir à elle mais, grâce au pouvoir de sa bague léguée par sa mère et l’aide d’un petit démon renard, Haruka parvient à repousser son assaillant et à en faire son serviteur...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Premier titre de l’auteur à nous parvenir en France, Asura nous propose l’histoire d’une lycéenne à qui on a prédit qu’elle sera dévorée vivante à 17 ans et dont la bague héritée de sa mère lui assure d’être protégée contre les démons. Seulement, les démons en question en ont après elle car c’est la période de fécondation et elle est justement capable de se reproduire avec quelqu’un de leur race. Parmi eux, le beau mais caractériel Nachi se retrouve malgré lui aux ordres de la demoiselle. Dès le premier chapitre, les évènements se bousculent pour nous présenter l’héroïne, Haruka, et le démon qui va la protéger tout en essayant de s’unir à elle. Le problème, c’est ce que cela est fait de manière un peu trop précipitée et qu’on a du mal à s’immerger tant tout afflue au même moment et que le coup du beau démon serviteur mais coquin est classique. La suite, hélas, continue sur cette lancée : transitions abruptes, personnages stéréotypés et moyennement attachants... Sans être complétement rédhibitoire, l’histoire ne se montre donc pas emballante et laisse assez stoïque. A noter qu’elle n’occupe d’ailleurs que les deux tiers du volume, le dernier étant dédié à une nouvelle dans laquelle une lycéenne rencontre un homme venu tout droit du passé et appartenant au shisen-gumi. Dans les deux cas, les graphismes ont un côté assez vieillot alors que l’histoire est assez récente. Les personnages ont beau être expressifs et charismatiques, ils souffrent de récurrents problèmes de proportions assez peu gracieuses. Quant au tramage, le rendu n’est pas toujours très agréable. Néanmoins, les planches font preuve d’une mise en page dynamique et les scènes d’action sont assez fluides. Finalement, c’est un volume très moyen qui nous est présenté et cela ne laisse rien présager de bon pour la suite : espérons qu’il n’en soit pas ainsi.
