L'histoire :
La République d’extrême orient est un pays fermé où la musique « subversive » est interdite et qui applique la volonté absolue du président et de l’Etat... Un « programme » se déroule aussi chaque année : il s’agit d’un jeu de la mort instauré par le gouvernement où une classe de collégiens de 3e est choisie au hasard pour que les élèves s’entretuent jusqu’à ce qu’il ne reste plus qu’un seul survivant. Les adultes voient là une « simulation de combat indispensable à la défense nationale, permettant de dissuader les nations ennemies qui auraient l’audace de vouloir envahir cette glorieuse république ». Shûya et son ami Yoshitoki sont orphelins et collégiens en classe de 3e, et ne savent pas qu’ils viennent d’être choisis pour participer au « programme ». Croyant que leur classe se rend en voyage scolaire, les adolescents s’endorment tous simultanément dans le car qui les transporte. Ils ont été gazés... A leur réveil, ils se trouvent dans une salle de classe sur une petite île qui a été évacuée de ses habitants et un homme se tient en face d’eux. Celui-ci leur explique alors qu’ils vont devoir s’entretuer jusqu’à ce qu’il n’en reste qu’un et que, pour s’assurer qu’ils prendront bien part au jeu, tous sont munis d’un collier explosif les empêchant de rester tout le temps dans une même cachette et permettant aux militaires qui les surveillent de les tuer à distance s’ils ne constatent aucun mort durant un délai de 24h ! Entendant cela et apprenant de surcroît que la femme qui l’a élevée au foyer des orphelins a été violée pour s’être opposée aux militaires venus lui annoncer la nouvelle, Yoshitoki est fou de rage er fonce sur l’homme, bien décidé à lui faire la peau. Hélas, une balle en pleine figure l’arrête net. Le jeu vient de commencer...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Histoire culte et incontournable, Battle Royale s’offre une nouvelle édition manga dite « ultimate ». Mais, en dehors de regrouper les volumes originaux par deux, que propose-t-elle vraiment ? Eh bien, de nouveaux scans, un nouveau lettrage, une couverture épaisse et un marque-page dans chaque tome (dont la forme laisse à penser qu’on aura un puzzle une fois la collection terminée). On oublie ainsi les (vilains) défauts des versions simples et « perfect » : ici le papier est de qualité et le texte est mieux mis en place : cela fait du bien ! En revanche, les pages couleurs ont disparu de la circulation et le reste ne justifie pas de racheter la série si on la possède déjà... Bref, à moins d’être un gros fan de la série ou un néophyte, cela ne présente pas tant d’intérêt que cela de se jeter dessus. Mais, pour les nouveaux venus, voilà une occasion immanquable de se rattraper et de découvrir cette histoire qui fait froid dans le dos. Chaque année, dans une « république » totalitaire d’Asie, semblable au Japon (mais avec des lois de répression de la criminalité beaucoup plus rudes), une classe d’élève de 3e est choisie au hasard par le gouvernement et les collégiens doivent alors s’entretuer dans un « battle royale » (il n’en survivra qu’un seul) avec un choix d’armes aléatoires totalement inégal. Bien plus qu’un simple défouloir pour mettre en scène de la violence, l’histoire dénonce les dérives d’un régime autoritaire et sa propagande, l’absurdité de la situation qui fait que les adultes trouvent cela normal, et la perte de repères d’adolescents complètement livrés à eux-mêmes. De l’action donc, mais aussi de la réflexion ! Ce mélange est rudement bien fait, on accepte facilement le concept et on se laisse complètement prendre au jeu. Les dessins sont aussi très efficaces pour rendre l’histoire crédible, même si les personnages ont l’air d’être des lycéens plutôt que des collégiens. Au final, cette version « ultimate » est une chouette surprise !