L'histoire :
Au Moyen-âge fut créée l’alchimie satanique, une science permettant de créer des créatures démoniaques répondant fidèlement aux ordres de leur créateur. Seules deux personnes savent la manipuler : Isaac et Hector. Le premier est un fidèle serviteur du comte Dracula, qui l’envoie à la recherche du second, puisque ce dernier est considéré comme mort mais que le maître de Valachie n’y croit pas. C’est ainsi qu’à la frontière roumaine, dans un petit village, un homme mystérieux est recueilli par une bonne sœur nommée Rosalie. Celui-ci est blessé et ne se montre jamais à l’extérieur. Quant à la religieuse, elle passe beaucoup de temps à aider les gens et notamment un jeune garçon s’appelant Ted. Ce dernier vit seul depuis que son père est parti à la guerre et que sa mère est décédée. Le soir, Rosalie invite Ted à dîner et, en terminant le repas, lui demande de ne pas trop traîner. A peine a-t-il eu le temps de faire quelques mètres qu’il entend un cri chez la bonne sœur et, n’hésitant pas une seule seconde, se précipite chez elle. C’est alors qu’il voit un gigantesque loup-garou se tenir devant Rosalie…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Castlevania est une série mythique pour tous les fans de jeux vidéos. Celle-ci marque l’opposition de nombreux chevaliers contre Dracula. Si les scénarii de la série sont généralement assez sommaires, ils n’en restent pas moins sympathiques et développent un univers assez cohérent. Avec ce manga, Sasakura Kou nous propose de découvrir au fil d’un diptyque une aventure mettant en scène deux anciens bras droit du plus célèbre des vampires, Dracula. Autant dire de suite que l’histoire est plus plate que Jane Birkin (ceci n’est pas une attaque personnelle), les rebondissements mauvais, la narration confuse, les personnages antipathiques ou caricaturaux au possible… Et que dire de la critique de la religion... Qui plus est, ce premier tome se distingue aussi par son action qui ne se déroule pas (ou quasiment pas) dans le château du Comte, ce qui est un comble quand on sait que c’est le lieu de prédilection du jeu… Les dessins sont assez sobres et corrects dans un premier temps mais, par la suite, cela se dégrade avec des cadrages confus et des cases mal finies, nous sommes bien loin des qualités des illustrations d'Ayami Kojima sur la série de jeu. Ce premier tome est très mauvais mais le plus inconcevable est que l’on se demande comment le mangaka va réussir à achever son histoire dans le second volet. Ce qui semble visiblement une commande d’éditeur mal inspiré est heureusement complété par un petit guide sympathique et assez complet réalisé par le magazine Role Playing Game. Pour conclure disons que, si les vampires brûlent à la lumière du soleil, ce premier tome, lui, se consumera parfaitement au sein de votre cheminée (ou celle de votre voisin si vous n’en avez pas …).