L'histoire :
Pour Nicolas Bane, l’heure de vérité a sonné. Dans le bureau de Carlos, il pose ses conditions : il le secondera à condition de recevoir 100000 dollars et l’assurance de rester auprès de lui la tâche accomplie. Afin de sceller leur pacte, les deux hommes trinquent ensemble autour d’une bouteille rouge sang. Ils savent cependant que bientôt ils devront en découdre et une interrogation mutuelle perdure : pourquoi leur est-il impossible de lire dans leur esprit respectif ? Sur cette alliance contre nature, les avis sont partagés. Dans l’entourage du truand, Simone qui se voit déjà reine d’un futur Empire est séduite, Mondo en revanche préférerait liquider rapidement le jeune prédateur. Mais Carlos a pour le moment besoin de lui. Grâce à son appui, sa puissance sera démultipliée alors que le rendez-vous des quatre parrains approche. Au cœur de l’été, à une vingtaine de kilomètres au sud de Santa Anna, ils sont tous là. Ils devaient conclure un deal pacifique et bénéfique à tous, la discussion tourne court et le seigneur Dailos tire à bout portant sur Caros jeté à terre. Ainsi, pendant que Nicolas rend une petite visite à Simone, son ennemi juré gît baignant dans son sang lorsque une créature vient lui faire don de la vie éternelle…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Claws of darkness se conclue comme à ses débuts : de manière violente et très clichée. Parce que les auteurs, Josev et Jerry Cho, loin de chercher à les éviter, usent des clichés les plus éculés (à l’instar du couché de soleil final) aux moments clés de l’histoire, comme pour mieux la surligner, la « styliser ». En cela, ce troisième volet conforte et déçoit à la fois. Quelque part entre l’univers de Rapaces en BD ou Blade au ciné, Nicolas Bane est un héros de genre bien trempé, beau gosse ténébreux à la morale cependant irréprochable. L’affrontement avec l’ignoble Carlos était attendu et… il ne surprendra pas. L’intrigue repose en effet sur une multitude de renversements brutaux, où comment passer du plus bas au plus haut. « Tel est pris qui croyait prendre », les rapports de forces s’inversent en un clin d’œil et l’on passe aisément du désespoir au sentiment d’invincibilité. Par ailleurs, l’intérêt graphique de la série, passée la surprise du premier, perd de sa saveur. En fait, la colorisation, si elle ajoute à l’ambiance, fige un trait que l’on devine parfois emprunté, alternant le bon et le moins. La surprise passée donc, l’exigence augmente et la déception pointe. L’ensemble très stylé paraît trop plaqué, peut-être aussi trop étriqué (de format) pour Un journal d’un chasseur de vampires qui pariait plus sur sa puissance pour vous séduire que sur son originalité… La fin est ouverte, une suite possible : pourquoi pas ? A réserver à un public fan et averti.
