L'histoire :
Chiaki est une lycéenne troublée. En effet, cela fait plusieurs jours qu’elle n’arrive plus à joindre son petit ami et elle a une nouvelle à lui annoncer : elle est enceinte. Mako, son amie, la voyant inquiète, la rassure et lui dit être là pour elle. C’est en rentrant chez ses parents que Chiaki croise des voisins assez pénibles : une jeune mère qui laisse son bébé hurler à longueur de journée et le propriétaire d’un chien très dangereux. Mal à l’aise, elle chute et se voit relevée par deux jeunes inconnus. Le lendemain, en rentrant des cours, elle voit alors une tâche de sang énorme avec au milieu la tête du propriétaire du chien, qui justement saute sur elle ! Au dernier moment, les deux jeunes hommes de la veille apparaissent et se débarrassent de l’animal. Ceux-ci lui avouent être des démons, qui ont pactisé avec le diable pour sauver Moi, une petite fille souffrant d’une maladie grave. Les policiers arrivent et Chiaki ne dit rien aux sujets de Ren et de Rai. Son état de santé est tel qu’elle se retrouve à l’hôpital en observation, et en rentrant chez elle, ses parents habituellement si gentils la consignent dans sa chambre pour attendre l’accouchement…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Diabolo est une série composée de trois tomes et qui est l’œuvre d’un binôme : Kaoru Ohashi au scénario et Kei Kusunoki au dessin. Cette dernière est déjà connue en France avec la série Girls Saurus (paru chez Muteki). Son style est assez dépouillé, que se soit dans les décors extrêmement épurés, ou dans les personnages peu charismatiques mais aussi peu détaillés. L’histoire n’est pas vraiment originale, avec deux jeunes hommes qui, en voulant sauver un être cher, pactise avec le diable, et espère vaincre la malédiction. La narration ne fait pas souvent mention de leur malédiction mais plutôt de celles d’autres personnages dans leur quotidien. Cela serait intéressant si on sentait une construction scénaristique venir enrichir les personnages que sont Ren et Rai. On constate une utilisation purement symbolique de l’iconographie religieuse. Avec une utilisation maladroite de thèmes maintes fois utilisés, Diabolo est une série qui peine à convaincre et surtout à décoller, sa lecture n’est pas ennuyeuse mais son intérêt est faible car l’originalité n’en fait pas partie.