L'histoire :
Le comte Dracula vient de déménager de la Transylvanie au Japon, à Tokyo plus précisément. Il s’y est rendu avec sa petite fille Chocolat et son valet Igor. Avant de sortir à Shinjuku, quartier à la mode de la capitale japonaise, le vampire voit débarquer une femme très en chair qui se jette sur lui, pour qu’il la morde et aspire son sang. Réagissant rapidement en l’enfermant dans un cercueil, il avoue à sa fille ses regrets de s’être jeté sur la première venue dès son arrivée au Japon. Une fois à Shinjuku, ils décident d’aller voir un film, « Zombie », qui, en quelques scènes, effraie le comte. L’appétit se fait sentir et Dracula décide d’aller dans un immeuble boire le sang d’une jouvencelle, et c’est en prenant les escaliers qu’il monte les 17 étages. Il s’infiltre dans la chambre et, au moment de planter ses crocs, recule, repoussé par une forte odeur, celle émanant de gyozas, des raviolis contenant de l’ail. Chocolat se transforme en chauve-souris et s’immisce dans la chambre d’une actrice. Elle se jette à son coup et lui suce une bonne quantité de sang. En rentrant, la fille de Dracula lui propose de la mordre afin de se nourrir, ce qu’il refuse. Il doit alors calmer sa faim avec un plat de nouilles instantanées.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Tezuka nous propose avec cette série un diptyque sur Dracula. Le vampire est l’un des plus grands représentants des films d’horreur au cinéma. Tezuka, quant à lui, a décidé de se réapproprier le mythe fantastique en y incorporant une dose importante d’humour. Que dire en voyant Dracula dégustant des nouilles pour se nourrir, la résurrection du corps d’un vampire avec de la levure et de la colle, ou bien le professeur Hellsing souffrir d’hémorroïdes. L’humour et les situations grotesques tiennent donc une place omniprésente dans ce Don Dracula, certes pas toujours très fin, mais assez prenant pour lire le tome jusqu’au bout. Il est aussi intéressant de voir le mélange des genres réalisé entre un conte très classique et le monde en pleine évolution des années 70. Le dessin de Tezuka est toujours aussi arrondi et fin, les décors sont peu présents mais la force vient du trait qui a un dynamisme très important. Le 1er tome de Don Dracula est, au final, une lecture agréable destinée aux plus jeunes.