L'histoire :
Dès leur naissance, les jumelles Clarissa et Mizeria furent enfermées dans un jardin au cœur du palais royal pour y apprendre à utiliser le pouvoir de l’harmonie et cela fait maintenant presque seize ans que leur seul contact avec le monde extérieur est Rikhter, leur tuteur. Celui-ci se félicite que, deux jours avant la cérémonie qui leur ouvrira les portes du monde extérieur, Mizeria arrive enfin à maîtriser son pouvoir de créatrice d’harmonie et ainsi se rapprocher du niveau de sa sœur. En parlant tous les trois de la fameuse cérémonie, Mizeria a une fois de plus une crise et perd connaissance. Lorsqu’elle se réveille, Rikhter et Clarissa sont à son chevet et lui conseillent de ne pas trop forcer avant la fameuse cérémonie de l’âge… Ledit jour, Mizeria est séparée de sa sœur pour que chacune d’elles soit apprêtée comme il faut. La jeune fille, qui quitte le jardin pour la première fois de sa vie, est impressionnée par l’intérieur du palais et, lorsqu’elle arrive dans le hall où doit avoir lieu la cérémonie, elle tente de garder son calme pour réciter son texte sans faute. Alors que tout se déroule comme prévu, Mizeria est prise d’une nouvelle crise. Au même moment, une cloche se met à retentir : des monstres apparaissent en plein milieu de la cérémonie et se mettent à tuer tout le monde…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
La première œuvre de Ryoko Mitsuki s’annonçait plutôt intéressante : après seize ans de vie coupée du monde extérieur, les jumelles « magiciennes » Clarissa et Mizeria peuvent enfin sortir, mais leur tuteur va les trahir et tenter de détruire le monde. Si l’intrigue générale est sympathique et le côté fantastique plaisant, la narration est malheureusement assez peu soignée, ce qui gâche un peu la lecture : les raccourcis sont souvent abrupts, certains rebondissements sont prévisibles et on a parfois du mal à saisir ce qu’il se passe. On notera de plus qu’il y a plusieurs fautes d’orthographes dont une qui change Mizeria en Mizerai. Par ailleurs, l’esthétisme gothique de ce titre nous évoque celui de Kaori Yuki et, dans l’ensemble, les graphismes sont très corrects (et rappellent parfois eux aussi l’auteur précité) même si les planches sont parfois surchargées : personnages hauts en couleurs (mais assez stéréotypés, il est vrai), découpage et mise en scène dynamiques, tramage abondant mais décors peu nombreux dans certains cas… Un début mitigé donc, mais la suite saura certainement améliorer tout cela. Le titre ayant du potentiel, on reste donc tout de même dans l’attente de la suite.