L'histoire :
Turblent de Nonblonds, Verna et Laurel sont des hardis cambrioleurs. Mais opérer dans un futur proche entraîne une redéfinition des rôles traditionels de la profession : Laurel, hypnotiseur à ses heures, est le cerveau de la bande. Il épaule Verna, une hacker accro du monde virtuel où elle se rend à chaque fois que possible. Ainsi elle désactive les alarmes et ouvre les portes au petit rigolo de la bande, l'homme de terrain, accessoirement pro des arts martiaux, fan de chupa chups et candide comme pas deux. Les missions ne sont pour eux qu'une formalité à l'image de la récupération chez Sweet Dreams, une société de bonbons, d'un androïde gardien félin un poil agressif ou du vol d'un diamant de grande valeur. C'est avec le vol d'une robe vintage chez une ancienne actrice de renom dont le parrain du coin est fan que l'affaire se complique. Cible d'un odieux chantage, ils sont chargés d'aller voler le cerveau du docteur Valentin, l'inventeur du métal liquide dont Turblent se sert sans arrêt, façonnant tour à tour masque et armes diverses. Évidemment, le cerveau d'un tel génie est sous bonne garde si bien que Turblent et Verna sont mis à rude épreuve. D'autant que le gardien est une disciple du célèbre Chroma, assasin aussi cruel que talentueux...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le manga coréen possède une vivacité et modernité du trait que l'on retrouve rarement chez leur homologue japonais. Cela le rend parfaitement adapté aux histoires futuristes dans lesquelles le hacking est le complément idéal des arts martiaux. XS a ouvert la voie en France et Freak s'y engouffre avec brio malgré un scénario un peu timide et une narration qui se cherche un peu. Fonctionnant sur le mode de petites aventures indépendantes, l'absence d'une véritable trame de fond pour l'instant empêche ce mahwa d'être véritablement trépidant. Fort heureusement il l'est suffisamment pour qu'une fois ouvert, on a peine à le refermer d'autant que les contours d'un aventure au long cours se dessinent dans les dernières pages de ce premier tome finalement assez réussi. La personnalité de Turblent est vraiment attachante et l'on prend plaisir à le suivre au cours de ses missions, sauter par dessus les murs, éviter de peu les pièges lasers qui transformeraient un teckel en merguez en un quart de seconde et jouer du pied et du poing pendant que Verna combat des IA sorties d'Alice au pays des merveilles dans le monde virtuel. Les références aux Arms, Naruto et autre XS sont légion mais placées sous le signe de l'humour. Avec une réalisation efficace, ce premier tome se fait sa petite place à lui au royaume cyberpunk et laisse augurer une série sympathique...